En soutien à sa famille, à ses deux enfants, à ses proches, à ses amis, de toutes celles et ceux qui l'aiment.
Nous apprenons avec effarement le suicide d'un 'futur-ex' métallo en pays liégeois dans cet article. Il attribue son suicide à Mittal - le propriétaire lucratif de l'usine sidérurgique dans laquelle Alain travaillait - qui lui a pris son outil, sa qualification et sa fierté de producteur.
Alain écrit notamment dans sa lettre:
«
»Sans prétendre parler au nom du mort, nous appelons à valoriser ce savoir-faire ouvrier à Liège, à valoriser ce formidable potentiel humain. Nous appelons à explorer d'autres pistes que l'emploi pour ce faire car nous croyons que le chômage et l'emploi sont deux faces d'une même pièce, deux côtés d'un même chantage odieux.
Nous partageons en tous cas avec tous les sidérurgistes liégeois ou lorrains ou d'ailleurs ce besoin de voir leurs capacités, leurs formes de vie reconnues. Nous appelons à la fin du chantage du chômage.
Nous exprimons toutes notre sympathie aux victimes de la ladrerie des propriétaires, nous les soutenons dans leur lutte et appelons ces futurs chômeurs à se joindre aux chômeurs actuels. Nous appelons à une grève de chômeurs, nous appelons à une grève de producteur pour révéler le rapport de force qui est le nôtre:
Sans notre travail, ils ne sont rien, mais, sans leur argent, nos qualités, nos richesses humaines, nos qualifications demeurent.
Nous aspirons à un mode de production qui reconnaisse la qualification des producteurs, qui les libère du joug du propriétaire, nous appelons au travail joyeux, complice, compétent, au travail social, à la magie du faire ensemble, nous appelons à l'expropriation des propriétaires lucratifs. Nous appelons à la démocratie dans l'entreprise.