La mise à sac de la sécu en Belgique a commencé dans les années 80 avec l'instauration du statut cohabitant. Depuis, le chômage s'est 'activé', c'est-à-dire qu'il est devenu toujours plus conditionnel. Cette mesure avait été justifiée par le fait que vivre à plusieurs ... revient moins cher. D'une ladrerie rare, cet argument faisait basculer l'assurantiel dans l'assistanat, il fallait pouvoir survivre avec le chômage et non faire valoir un droit social.
Puis, il y a eu l'article 80, le 'plan de contrôle de comportement de recherche active d'emploi'.
Ces plans constants dans leur radinerie ont exclu par milliers les chômeurs vers le CPAS, vers l'assistance publique. Ils ont également diminué le salaire social en transférant sur l'impôt la charge de ce qui était devenu de l'assistance.
'L'activation' a surtout pour effet d'accentuer la pression sur l'emploi puisque les pauvres, à force de perdre leurs revenus doivent chercher de l'emploi à tout prix, même à prix bradé.
à ce sujet, nous reprenons un beau texte partagé par le collectif Riposte-CTE à l'occasion de la mise en ligne d'un article sur la retraite à 18 ans:
D'André
Gorz à Bernard Friot... ou comment penser toujours plus radicalement et
plus finement notre sortie hors de l'Emploi comme modèle imposé de
faire société, de faire économie, de faire culture...sortie vers des
salaires et des modes de production libérés de toute subordination à des
maîtres propriétaires de nos temps et de nos forces.
Une
utopie, dit l'auteur de l'article ? Non, un combat pas à pas, qui se
donne des marches à gravir: abrogation de l'article 63§2 qui limite dans
le temps les allocations d'insertion; suppression de tout stage
d'insertion avant obtention d'un salaire socialisé (allocation de
chômage) forfaitaire; suppression de toute dégressivité qui transforme
le système chômage en une assurance individuelle contre la perte
d'emploi; suppression du statut de cohabitant: l'allocation de chômage
est un salaire qui reconnaît la valeur de notre travail productif hors
emploi, il doit donc être largement revu à la hausse et n'a pas
à être déterminé par nos choix de vie, isolé ou cohabitant; versement
intégral des cotisations sociales et reprises en main de leur contrôle
par les seuls salariés; arrêt immédiat de l'activation de la recherche
d'emploi, qui n'est jamais que la preuve que nous donnons de notre
obéissance à un système productif qui nous assujettit et nous
exploite... La liste est longue, des victoires politiques que nous avons
à gagner...
Il est juste temps que nous reprenions
l'offensive... Nous en avons les moyens, il nous manque la confiance en
nous-mêmes, celle que nos idées, à contre-courant de la presse
majoritaire et des discours institutionnels surplombant, sont justes...
parce qu'elles portent en elles notre émancipation.
Reporterre - La retraite à 18 ans
La mise à sac de la sécu en Belgique a commencé dans les années 80 avec l'instauration du statut cohabitant. Depuis, le chômage s'est 'activé', c'est-à-dire qu'il est devenu toujours plus conditionnel. Cette mesure avait été justifiée par le fait que vivre à plusieurs ... revient moins cher. D'une ladrerie rare, cet argument faisait basculer l'assurantiel dans l'assistanat, il fallait pouvoir survivre avec le chômage et non faire valoir un droit social.
Puis, il y a eu l'article 80, le 'plan de contrôle de comportement de recherche active d'emploi'.
Ces plans constants dans leur radinerie ont exclu par milliers les chômeurs vers le CPAS, vers l'assistance publique. Ils ont également diminué le salaire social en transférant sur l'impôt la charge de ce qui était devenu de l'assistance.
'L'activation' a surtout pour effet d'accentuer la pression sur l'emploi puisque les pauvres, à force de perdre leurs revenus doivent chercher de l'emploi à tout prix, même à prix bradé.
à ce sujet, nous reprenons un beau texte partagé par le collectif Riposte-CTE à l'occasion de la mise en ligne d'un article sur la retraite à 18 ans:
D'André Gorz à Bernard Friot... ou comment penser toujours plus radicalement et plus finement notre sortie hors de l'Emploi comme modèle imposé de faire société, de faire économie, de faire culture...sortie vers des salaires et des modes de production libérés de toute subordination à des maîtres propriétaires de nos temps et de nos forces.Reporterre - La retraite à 18 ans
Une utopie, dit l'auteur de l'article ? Non, un combat pas à pas, qui se donne des marches à gravir: abrogation de l'article 63§2 qui limite dans le temps les allocations d'insertion; suppression de tout stage d'insertion avant obtention d'un salaire socialisé (allocation de chômage) forfaitaire; suppression de toute dégressivité qui transforme le système chômage en une assurance individuelle contre la perte d'emploi; suppression du statut de cohabitant: l'allocation de chômage est un salaire qui reconnaît la valeur de notre travail productif hors emploi, il doit donc être largement revu à la hausse et n'a pas à être déterminé par nos choix de vie, isolé ou cohabitant; versement intégral des cotisations sociales et reprises en main de leur contrôle par les seuls salariés; arrêt immédiat de l'activation de la recherche d'emploi, qui n'est jamais que la preuve que nous donnons de notre obéissance à un système productif qui nous assujettit et nous exploite... La liste est longue, des victoires politiques que nous avons à gagner...
Il est juste temps que nous reprenions l'offensive... Nous en avons les moyens, il nous manque la confiance en nous-mêmes, celle que nos idées, à contre-courant de la presse majoritaire et des discours institutionnels surplombant, sont justes... parce qu'elles portent en elles notre émancipation.