Traduction et résumé:
Depuis quinze jours, le corps professoral baléar est en grève illimitée. Il réagit contre les baisses de subventions et l'enseignement trilingue (en anglais aussi).
Il y une semaine, cette grève avait reçu l'appui de plus de 5.000 signatures sur un effectif de 10.000, les quatre assemblées locales simultanées ont exprimé un soutien massif à la grève.
Aujourd'hui, c'est une marée verte, 100.000 personnes qui défilent contre la compression salariale, contre les conditions de travail dégradées dans les Baléares.
Diagonal - Tercera semana de huelga y marea verde
Ils réagissent à une compression salariale, particulièrement humiliante et mesquine en l'occurrence:
- Les 15 premiers jours de maladie ne sont plus remboursés.
- Les professeurs intérimaires ont été envoyés au chômage en juillet et en août.
- Les effectifs ont été réduits de 1.000 personnes (j'imagine que les hommes politiques perçoivent les enseignants comme des coûts?).
- Les bourses de transport ou d'alimentation ont été supprimées pour 300.000 boursiers sur 800.000.
Par ailleurs, les enseignants mettent en cause l'introduction de l'anglais (et du castillan) dans les cours de tronc commun.
Ces enseignants ont tout notre soutien, toute notre amitié.
Lien en espagnol:
Diagonal - Huelga Profesorado Baleares
Etat des lieux après neuf jours de grève (26 septembre):
Le vote du décret incriminé mardi par les seuls député du PP (droite, majorité) n'a pas freiné le mouvement. L'action continue, massive, 70% de participation, en dépit d'une répression administrative poussée.
Lien en espagnol:
Diagonal - Baleares sigue inundada por la marea verde
Mise en perspective:
Nous le répétons, en aucun cas, les salariés ne sont un coût. Les salaires sont un investissement formidable qui permet à l'économie de servir à ce pour quoi elle est conçue: faire vivre les gens, dans la prospérité, valoriser les qualifications des gens, dans le respect de leur rythme, de leur besoin.
Nous répétons notre admiration de toute qualification en général et de celle d'enseignant en particulier, nous saluons leur métier difficile et extrêmement utile et nous appelons à l'abolition de toute préoccupation mercantile, boutiquière, nous appelons à la socialisation des salaires.