Le Monde autopsie l'emploiUne étude du ministère du travail publiée par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) mardi 10 septembre montre que, en 2010, 10 % des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes, ont été exposés à au moins un produit chimique cancérigène au cours de la semaine précédant l'enquête. Selon l'étude, issue de données recueillies par des médecins du travail, 38 % des expositions ont été de durée et/ou d'intensité importantes. Dans 23 % des cas, l'exposition a dépassé dix heures par semaine. Et l'intensité a quant à elle été jugée forte ou très forte dans 10 % des situations.
Les cancérigènes les plus souvent cités sont les gaz d'échappement des moteurs Diesel, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline. Viennent ensuite le trichloréthylène, le formaldéhyde, les goudrons de houille et bitume et l'amiante (produit pour lequel les expositions sont en baisse d'un tiers par rapport à 2003).
L'article explique ensuite que la construction, l'industrie et l'agriculture (!) sont les secteurs les plus touchés.
Faut-il vraiment un commentaire? Est-il nécessaire de rappeler que toutes les activités productives peuvent être organisées sans dommage si l'avis, le savoir et le savoir faire des producteurs, si leur intérêt prime sur toute préoccupation mercantile?
Rappelez-vous,
ce qu'ils font à l'un d'entre nous, c'est à nous qu'ils le font