En France, en 2011, 17 497 personnes incarcérées ont exercé une activité professionnelle en prison, soit près d’un tiers de la population carcérale. Le tout sans contrat de travail, par le biais d’un acte d’engagement dont les clauses sont définies par l’administration pénitentiaire et les entreprises. Des salaires entre 20 et 45 % du SMIC, avec une moyenne à quatre euros brut de l’heure, un trimestre sur quatre validé pour la retraite sur une année complète de travail (Le Monde, « Travail en prison, comment ça marche ? », 11/09/12).Extrait de La Brique.
Nous comprenons le besoin d'activité, d'occupation des détenus - il est partagé par les gens dits libres - mais nous dénonçons la logique de l'emploi, y compris en prison. Nous appelons au salaire, à la reconnaissance de la qualification. Que l'on soit libre ou en prison, peu importe, le droit au travail, c'est-à-dire à une activité, est inaliénable comme l'est le droit à un salaire.
Nous dénonçons les Sodexo, entreprises à actionnaires qui rémunèrent moins de 300€ leurs employés en prison, entreprises qui se gavent sur la situation de ces hommes, de ces femmes.
Nous rappelons que la peine de prison est définie comme une privation de liberté, pas une peine de travaux forcé, pas une déchéance des droits humains, des droits sociaux.