La logique employiste mène au chômage de masse. Tout sacrifier à l'emploi augmente les exigences des propriétaires et, une fois ces exigences augmentées, les propriétaires peuvent comprimer l'emploi nécessaire à la production. Ensuite, le chômage se nourrit de lui-même en comprimant la demande (nous l'avons déjà expliqué ici, par exemple).
En Espagne, nous apprenons dans un article de Diagonal (en espagnol) qu'un producteur, Mané Flores, sans salaire aucun depuis août 2010 a commencé une grève de la faim pour réclamer un travail digne. Cette grève a commencé le 15 octobre.
Nous précisons bien qu'il parle de trabajo (travail) et non d'empleo, qu'il demande des revenus décents.
Sans prétendre parler à la place de cette personne, nous soulignons cependant qu'elle demande un salaire et un travail digne. L'emploi s'inscrit dans une logique de soumission et, trop souvent, ne correspond pas à une activité digne mais à une production sociopathe de valeur ajoutée.
Nous soutenons cette demande de tout notre coeur et rejoignons le combat pour un travail digne, c'est-à-dire, pour nous, une activité productive, créative, humaine libérée de l'esclavage de la valeur, de l'emploi. Nous voulons un futur, un vivre ensemble, nous voulons des projets, nous voulons pouvoir construire et rêver un monde sans plus attendre le bon vouloir de la rapacité des propriétaires d'entreprises. Nous rêvons de libérer le formidable potentiel humain, de libérer l'activité, de quitter les salles d'attente misérables dans lesquelles nous confine la logique de l'emploi.
Souvenez-vous,
ce qu'ils font à l'un d'entre nous, c'est à chacun d'entre nous qu'ils le font
lo que hacen a uno de nosotros, lo hacen a nosotros todos