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Questions pour un champion

Il paraît que Question pour un Champion est l'émission la plus rentable du PAF.
Pour occuper un dimanche pluvieux, nous vous avons concocté notre propre version.

4 points

Nous volons chaque jour dans la plus parfaite légalité des gens qui n'ont aucun recours contre nous, contre nos pratiques.
Nous sommes considérés comme des pragmatiques, des hommes et des femmes de bon sens. Les journalistes expliquent notre pensée et ridiculisent nos détracteurs.
On nous appelle Monsieur, on nous respecte - depuis des générations.

3 points

Les ministres nous mangent dans la main. Nous écrivons les lois qu'ils font voter. Ce n'est pas que nous dirigeons les instances dirigeantes européennes, c'est que nous en sommes les seuls administrateurs.
Nous n'avons jamais été élus - nous en serions incapables - mais nous décidons de tout.
Nous passons au JT sans contradicteur. Mieux, les élus qui vont appliquer notre programme à notre place s'y collent en tenant des discours de justice, d'égalité ou de liberté.

2 points

En particulier, nous décidons comment les usines ou les bureaux tournent, nous avons aussi notre mot à dire sur la gestion des deniers publics. Une partie de ces deniers publics nous est reversée pour nous aider, pour nous soutenir. Nous sommes des victimes malheureuses et avons besoin d'être soutenus.
Nous encadrons le temps des salariés, ils doivent s'expliquer à tout moment de ce qu'ils font. Nous décidons ce qu'ils produisent, comment ils produisent. Nous les obligeons à produire des bénéfices, le plus de bénéfices possibles.

1 point

Pour ce faire, nous pillons la terre, nous empoisonnons les rivières (et le débat public), nous enfumons l'atmosphère, nous envoyons les victimes du nouveau management dans des hôpitaux publics que nous avons décidé de sous-financer, nous sommes attachés à dégrader la sécurité au travail. Nous nous battons contre le salaire sous toutes ses formes. Nous prélevons une partie de vos impôts en intérêts d'un capital que nous avons prélevé sur votre travail en vous empoisonnant la vie. Pourtant, nous sommes bons, nous finançons des œuvres généreuses.

Nous sommes ... Nous sommes ?

La RTBF se bat contre la grève


En lien un 'reportage-propagande' de la rtbf sur la grève des TEC à Liège. Soucieux de leur apprendre à distinguer un fait d'une opinion,

nous signalons que la grève coûte au gréviste, qu'il renonce au salaire pendant une grève et qu'il n'y a donc pas 'd'abus' possible mais l'exercice d'une simple liberté humaine

nous signalons que le travail obligatoire a été pratiqué sous l'ancien régime sous le nom d'esclavage et sous le troisième reich

nous signalons que, sans grève, les conquis sociaux (il est vrai maltraités par la rtbf-employeur) disparaîtraient, ces conquis modèrent l'emploi - sa durée et sa pénibilité - et soutiennent le salaire

nous signalons aux privatiseurs que toute privatisation a été accompagnée de grève massive, que toute privatisation a augmenté le temps d'emploi et diminué le salaire

nous signalons que l'augmentation de l'emploi et la diminution des salaires sont les causes de la crise de l'économie européenne, qu'elles précipitent des millions de personnes dans une misère économique et sociale inédite

nous signalons aux pourfendeurs de grève que le droit à exercer un métier, une activité professionnelle a été entravé par une direction, par une mesure vexatoire

nous signalons que les grands défenseurs de la liberté entendent vous contraindre à bosser pour un patron ladre, humiliant ou voleur

nous signalons que le droit de l'usager est un droit du client, que ce droit est un droit à l'usage du corps, du temps, de l'intelligence, des qualifications d'un être humain (le producteur) par un autre être humain (le client)

nous signalons aux journalistes 'qui parlent' de la rtb que la plupart de leurs collègues 'qui ne parlent pas' sont soumis à de la précarité, à du management par la haine

nous signalons que l'ambiance de travail est pourrie à la rtb du fait du management inspiré du privé qui y pratiqué

nous signalons aux journalistes qu'une grève au finish pourrait améliorer leurs conditions de travail

nous signalons que, en Grèce et à Valence, des journalistes de télévision s'engagent, résistent et défendent leur droit au travail bien fait contre une logique d'argent criminelle et inefficace

nous signalons que l'ambiance de travail à la rtb concerne toute la Belgique puisque l'information - condition de la démocratie - y est manufacturé

nous signalons que la stigmatisation de ceux qui luttent et se défendent est un appel à la résignation

http://www.rtbf.be/video/detail_la-greve-s-est-poursuivie-aux-tec-liege-verviers?id=1874080

On licencie dans la presse Française sans compter les pigistes

Dans cet article d'un quotidien employiste
on apprend le licenciement de quelques 1500 journalistes. On apprend aussi que les pigistes ne sont tout simplement pas comptabilisés. Pour France Télévision, par exemple, télévision publique sous le coup de coupes budgétaires 'austères', les licenciements se chiffrent à 361 alors que plus de 1000 pigistes ont été éjectés ou vont l'être.


Dans le secteur des médias, la précarité que cachent ces statistiques, pousse les travailleurs à un conformisme, à une obéissance à leurs supérieurs qui compromet la liberté de la presse. Une presse muselée, c'est une démocratie vidée de sa substance.

Nous rappelons que chômage et emploi sont une même violence, un même chantage, une même terreur, nous rappelons que nous appelons à l'abolition de l'emploi, du chômage (du coup) et de la précarité.

Nous appelons à une libération de la créativité humaine, des potentiels des producteurs.

Les médias se battent pour le travail le dimanche et la nuit au nom de l'emploi

Je vous mets en lien un article d'Acrimed très complet sur le militantisme médiatique en France pour promouvoir les horaires d'emploi élargis.



Rappelons que si des producteurs travaillent davantage, leur salaire va d'abord faiblement augmenter puis, sous l'effet de la concurrence des collègues prêts à brader leur travail (sous la pression de leurs besoins économiques, de leurs créanciers, peu importe), le salaire reviendra à son minimum initial.

Entre les deux moments, le producteur aura perdu des horaires réguliers ou des jours de repos familiaux.

L'emploi capitaliste a tendance à s'étendre à l'infini. Les journées de travail ne seront jamais assez longues pour repaître la bête, les semaines auront toujours trop de moments de repos. En fait, c'est le travail vivant, l'emploi, qui crée la valeur. À investissements égaux, l'augmentation de la quantité de travail vivant par unité de temps (par an, par exemple) rend les retours sur investissements plus élevés.

La subtilité, c'est que, comme le travail vivant est la source de la valeur économique d'échange, si toutes les entreprises se mettent à faire travailler le dimanche, leur avantage relatif disparaît, ce qui les contraint à ... baisser les salaires.

Quand les salaires sont bas, les producteurs sont obligés d'accepter des conditions de travail dégradées (des horaires élargis) pour payer leur facture puisque le salaire de survie devient celui du producteur qui accepte ces conditions.

C'est dire que, sous l'effet de la concurrence, la 'liberté' de travailler devient une 'obligation' de travailler du fait de l'aiguillon de la nécessité.

Cette logique n'a absolument aucune limite: travail de nuit, horaires variables, baisse des salaires, ouverture le week-end, demain, journées de 15h, travail des enfants (j'imagine qu'on nous parlera de leur 'liberté' de travail et des lois et syndicats tracassiers), travail des handicapés, des malades et des vieux (il y aura des journalistes pour nous expliquer que c'est 'pour leur bien', j'imagine) et j'en passe.

Globalement, comme le travail vivant adopte les mêmes pratiques au niveau global, la dégradation des conditions de travail ne crée rigoureusement aucune valeur ajoutée. Elle permet simplement aux patrons un peu plus salauds de tirer un bénéfice relatif de leur rapacité.

Par contre, les horaires décalés et élargis, le travail du dimanche tuent la vie de famille, détruisent les liens sociaux, et endommagent la santé des producteurs.


Des nouvelles de Sophie Tissier

Je vous envoie des nouvelles de l'intermittente qui avait interrompu l'émission de D8. Mélenchon était présent et avait réagi en écoutant puis en revenant - à juste titre - sur les conditions de travail épouvantables des technicienNEs des plateaux télés. L'intermittente avait notamment expliqué en quoi la précarité des contrats d'emploi empoisonnait sa propre situation socio-professionnelle, en quoi elle rendait sa situation personnelle pénible.



Je cite l'article en lien ci-dessous:
"Sophie est une des nombreuses victimes [du star système], de l'âpreté du monde du travail [de l'emploi, NdT] et plus spécialement dans ce monde pourri des médias et de l'audiovisuel. Les cachets, c'est pour des Decaune, Hanouna, l'usé Jean-Michel Apathie qui rabache toujours les mêmes prévisibles questions, et la pilule toujours dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a."

Le lien:

Le Kiosque aux canards - Sophie Tissier

Par ailleurs, l'Huma a publié une vidéo-entretien-témoignage de l'intéressée:



On trouve notamment des liens vers la pétition de soutien et vers la page fb de soutien à l'intermittente.

Facebook - Touche pas à mon intermittente

Vidéo - Salaire d'une intermittente sur Canal+

Pour être complet, un autre article sur ce sujet:

Arrêt sur image - Hanouna et Tissier

Rappelons qu'une presse soumise à la précarité, c'est une presse muselée, craintive, sous pression.
Notre information est alors également muselée, craintive, sous pression.

Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf

Propagande insidieuse dans la presse dite alternative






On m'a dit de vous transmettre cette abominable couverture. Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles

1. Que les chômeurs ne sont pas un coût, que leurs indemnités de chômage augmente la valeur ajoutée. Si les prestations de chômage disparaissent, elles disparaissent du PIB.

2. Que la sécurité sociale n'a rien à voir avec l'Etat. La première se finance par la cotisation sociale sur la valeur ajoutée alors que le second se finance sur l'impôt après la répartition première entre les profits, les investissements et les salaires. L'Etat est un ensemble d'institutions payées par l'impôt, la sécurité sociale est UN SALAIRE, notre salaire.

3. Que la stigmatisation odieuse de cet article soumet à la vindicte les parties les plus fragiles des producteurs. Cette stigmatisation est insultante, contre-productive et divise les producteurs. Pourquoi ne pas dire, à ce moment-là et pour pousser l'odieux jusqu'au bout, que les vieux, les malades ou les enfants sont des coûts soi-disant pour l'Etat.

4. Que le journalisme, c'est de l'information, pas de la propagande et encore moins de la propagande patronale quand on se veut un journal de gauche.

5. Que, en Belgique, le budget total du chômage tourne autour de 7 milliards d'euros par an, soit 2% du PIB ou 8% du budget de la sécu. Cette somme inclut aussi bien les prépensions dans le privé, les frais de fonctionnement de l'ONEm ou les chômages-intempéries dans la construction. Cette somme n'est pas un coût puisqu'elle ne profiterait à personne si elle disparaissait. En outre, comme les chômeurs dépensent leurs allocations, cette somme repart dans l'économie où elle constitue la valeur ajoutée.



Nous rappelons à tous nos lecteurs, à toutes nos lectrices, que les chômeurs sont une formidable richesse humaine pour la collectivité, que l'économie doit servir au mieux les humains pour qu'ils disposent tous de ressources et qu'ils puissent épanouir leurs talents. Nous dénonçons le journalisme de caniveau qui dénonce à la vindicte publique les gens les plus fragiles, les plus pauvres, ceux qui n'ont pas à accès aux médias aux mains des puissants.

Un ami, un complice, propose une version absurde du torchon:


Est-ce que ce sont les Belges qui coûtent à leur Etat ou l'inverse? Je ramasse les copies dans une demie heure, bon travail.

Les intermittents de l'info sous le feu des balles


Un article de l'Huma sur les conditions de travail hallucinantes des reporters en Syrie. Inutile de préciser que les informations recueillies dans ces conditions sont sujettes à caution, que ces producteurs, que ces productrices risquent leur vie, que l'information dont il est question détermine rien moins que l'entrée en guerre de l'Europe dans le cadre d'une énième intervention 'pour leur bien', etc.




Huma - Photographes précaires

Les conditions de travail dans les médias

10 août 2013, 09:44
Eh, oui, la logique de l'emploi empoisonne aussi l'information. Pour ceux que cela intéresse, deux sites me paraissent particulièrement riches:

Rtbf 89 pour les Belges, décrit l'impact calamiteux du management 'comme dans le privé' dans ce qui fut une radio-télévision publique, notamment cet article saisissant:
Rtbf 89

Acrimed pour la France,
notamment cet article sur le harcèlement
Acrimed

Les travailleurs sous pression, sous contrat précaire, sous le joug absolu de l'emploi, ne peuvent pas
- exprimer librement leur point de vue: la sanction serait immédiate, exclusion de la vie active et misère
- prendre du temps pour faire leur travail d'information correctement: sourcer, enquêter, recouper, vérifier. On assiste alors au journalisme du buzz, du bruit, de l'insignifiant, de la rumeur (fausse), du clinquant, du spectaculaire.

Et pour savoir à quoi peut ressembler une télévision sans précarité, je vous invite, par exemple, à visionner les merveilleuses émissions de Guillemin.

Oui, les journalistes - à l'instar de tous les autres producteurs - sont remplis de talents extraordinaires, ont des capacités (et je vais me répéter, veuillez m'en excuser) obérées par la logique imbécile et criminelle de l'emploi.