Nous luttons contre l'emploi sous toutes ses formes. Il dégrade la qualité de l'environnement, la vie de l'employé. Nous ne nous opposons pas à l'activité, à la passion, à la patience, à la volonté, au labeur.
Propagande insidieuse dans la presse dite alternative
On m'a dit de vous transmettre cette abominable couverture. Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles
1. Que les chômeurs ne sont pas un coût, que leurs indemnités de chômage augmente la valeur ajoutée. Si les prestations de chômage disparaissent, elles disparaissent du PIB.
2. Que la sécurité sociale n'a rien à voir avec l'Etat. La première se finance par la cotisation sociale sur la valeur ajoutée alors que le second se finance sur l'impôt après la répartition première entre les profits, les investissements et les salaires. L'Etat est un ensemble d'institutions payées par l'impôt, la sécurité sociale est UN SALAIRE, notre salaire.
3. Que la stigmatisation odieuse de cet article soumet à la vindicte les parties les plus fragiles des producteurs. Cette stigmatisation est insultante, contre-productive et divise les producteurs. Pourquoi ne pas dire, à ce moment-là et pour pousser l'odieux jusqu'au bout, que les vieux, les malades ou les enfants sont des coûts soi-disant pour l'Etat.
4. Que le journalisme, c'est de l'information, pas de la propagande et encore moins de la propagande patronale quand on se veut un journal de gauche.
5. Que, en Belgique, le budget total du chômage tourne autour de 7 milliards d'euros par an, soit 2% du PIB ou 8% du budget de la sécu. Cette somme inclut aussi bien les prépensions dans le privé, les frais de fonctionnement de l'ONEm ou les chômages-intempéries dans la construction. Cette somme n'est pas un coût puisqu'elle ne profiterait à personne si elle disparaissait. En outre, comme les chômeurs dépensent leurs allocations, cette somme repart dans l'économie où elle constitue la valeur ajoutée.
Nous rappelons à tous nos lecteurs, à toutes nos lectrices, que les chômeurs sont une formidable richesse humaine pour la collectivité, que l'économie doit servir au mieux les humains pour qu'ils disposent tous de ressources et qu'ils puissent épanouir leurs talents. Nous dénonçons le journalisme de caniveau qui dénonce à la vindicte publique les gens les plus fragiles, les plus pauvres, ceux qui n'ont pas à accès aux médias aux mains des puissants.
Un ami, un complice, propose une version absurde du torchon:
Est-ce que ce sont les Belges qui coûtent à leur Etat ou l'inverse? Je ramasse les copies dans une demie heure, bon travail.