Je vous mets un article d'enquête journalistique fouillée sur le devenir des pécheurs. A l'instar des agriculteurs, les petits producteurs doivent s'endetter pour s'équiper, ils sont soumis à une concurrence plus industrielle, moins régulée qu'eux.
Ils en conçoivent quelque amertume, comme on peut l'imaginer, se retrouvent, misérables, cassés avant l'âge par l'humidité, orphelin de leurs rêves de mer, de liberté. Ils auront passé leur vie à rembourser des banques, à être contrôlée par une Europe tatillonne avec les humbles et inconditionnelle de la 'libre concurrence'. Les petits pécheurs sont en concurrence avec les chaluts géants qui pèchent en haute mer, chaluts qui ne sont pas soumis à ces contrôles tatillons.
Lien vers l'article en français (et en libre accès):
Fakir - La presse dans les filets du libre échange
et la suite,
Fakir - La pèche dans les filets du libre échange 2/2
Cette distorsion de la 'libre concurrence' au profit des gros - ils pèchent en eaux internationales alors que les petits sont obligés de rester proches de leurs ports d'attache - déprime les revenus de ces petits pécheurs. Eux aussi disparaissent, victimes de cette politique, de la misère qu'elle induit chez eux.
Nous suggérons un salaire pécheur, une socialisation des moyens de production et une limitation sérieuse à l'importation de poissons péchés dans n'importe quelles conditions pour valoriser la qualification des pécheurs, pour favoriser une petite pèche, respectueuse des ressources halieutiques et pour tourner l'économie de la mer vers le vivrier. C'est que les premiers consommateurs de poissons restent ... les Européens.