Résumé et traduction:
Les ouvriers népalais actifs dans la construction des infrastructures sportives dans le prodigue émirat tombent par dizaines, victimes d'une conception littérale de l'emploi.
Qu'on en juge:
- 44 travailleurs morts entre le 4 juin et le 8 août dernier selon l'ambassade népalaise à Doha,
- des preuves de travail forcé
- certains travailleurs népalais ont déclaré que leur salaire n'était pas payé, qu'il était retenu pour éviter qu'ils ne partent
- des travailleurs sur d'autres sites se voyaient régulièrement privés de carte d'identité et de passeport, ce qui les réduit au statut d'immigrants clandestins.
- des travailleurs ont déclaré avoir été privés d'eau dans la chaleur du désert
- une trentaine de travailleurs népalais ont trouvé refuge dans leur ambassade à Doha pour fuir la brutalité des conditions d'emploi
Selon un travailleur, les ouvriers pris dans une chaîne d'exploitation ne peuvent partir s'ils le désir (qu'en penseraient l'ONEm ou Pôle Emploi?). Journées de 12h sans repas, les ouvriers étaient endettés au Népal ce qui les a entraînés dans cette monstruosité. Les intérêts de ces dettes montent jusqu'à ... 36%, ce qui est considérable quand les salaires ne sont pas payés.
La main d'oeuvre au Qatar qui nous prépare de tout beaux stades pour la coupe du monde de 2022, est étrangère à 90% - on y compte notamment 100.000 Népalais.
Lien de l'article traduit en français:
Le Grand soir traduit Guardian
Lien article et vidéo (en anglais):
Guardian - Sport slavery in Qatar
et rappelez-vous, Ce qu'ils font à l'un des nôtres, ils le font à chacun d'entre nous.