Il ne s'agit pas de s'abîmer en admiration béate mais de poursuivre l'oeuvre de cet humble créateur. D'origine modeste, syndicaliste genre on sait pourquoi et pour qui on demande la justice, sa trajectoire éclaire les atermoiements et les renoncements de la gauche et des syndicats qui discutent. Qui discutent la fin du droit universel à la reconnaissance de producteur, qui discutent la baisse sans fin des cotisations sociales, qui discutent le sacrifice des chômeurs, des handicapés, des mères célibataires, des accidentés du travail, des précaires au nom de la sacro-sainte compétitivité.
A la plateforme, nous sommes absolument contre toute forme de compétitivité et la seule chose que le compétitif trouble obsessionnel patronal et médiatique nous oblige à faire, c'est de prendre langue, de nous organiser au niveau européen ou mondial. Ils veulent d'une mondialisation de la misère, de l'exploitation, de l'emploi et leurs ombres faméliques devenues étrangères à elles-mêmes? Nous voulons mondialiser la sécurité sociale, les grèves, les revendications. Ils ont la propriété et le droit, nous avons la justice, la puissance productive et la volonté de vivre.
Là-Bas - Ambroise Croizat
