19 août 2013, 12:06
En
lien, un article sur la destruction des oeufs par des agriculteurs. Il
s'agit d'un article d'un journal employiste extrémiste - ce qui prouve
qu'on est ouverts à la plateforme.Ceci prouve que l'économie capitaliste ne peine pas à produire. On produit trop - dans le secteur des oeufs, comme dans les autres secteurs. Ceci peut s'expliquer qu'une partie du profit est systématiquement investi. Les investissements s'accumulent au fil du temps, ce qui rend les outils industriels plus performants, plus productifs.
Nous ne sommes pas dans un Sahel soumis à la sécheresse en train de disputer les maigres ressources aux bêtes sauvages. Nous sommes dans une économie qui produit trop de tout (et qui produit mal mais, ça, c'est une autre question et je voudrais qu'on me laisse terminer mon propos, ne fût-ce que pour pouvoir fermer la parenthèse).
La notion de nécessité de travailler, de mérite lié à la soumission au marché de l'emploi doit être évaluée à l'aune de cette réalité. A l'instar des paysans faméliques qui meurent de faim pour ainsi dire à côté de silos à blé pleins de l'Amérique des crises économiques, nous sommes dans un pays, dans un monde, qui produit beaucoup trop et où les modalités d'organisation de l'économie condamnent une partie significative d'entre nous à la famine, à l'inactivité ou à la mort sociale.
Il ne faut pas produire davantage dans un monde qui produit trop, il faut produire mieux et, surtout, répartir mieux, organiser la production différemment (et, selon nous, loin de l'emploi). L'économie doit remplir les besoins humains (ce qu'elle ne fait pas alors qu'elle surproduit), elle doit cultiver les talents, développer l'activité, la créativité et les potentiels humain, ce qu'elle n'est pas capable faire.
Il ne faut pas changer les humains, il faut changer l'organisation économique.
Mais je m'emporte, voilà le lien:
Le Monde - les éleveurs poursuivent leur guerre des oeufs