14 août 2013, 09:30
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vers une vidéo qui explique pourquoi, en France, le déficit de la
caisse d'indemnisation des intermittents est organisé au niveau
comptable.Si on comptabilise les coûts et les bénéfices des mêmes personnes, des mêmes prestations, le déficit n'existe évidement pas.
On apprend aussi que la diminution des cotisations sociales (en général, pas pour les seuls intermittents) a mis la sécurité sociale dans le rouge et que la sécurité sociale était bénéficiaire jusque là.
Piste: pour remettre les comptes de la sécu dans le vert, on pourrait remettre les cotisations à leur niveau de 2001.
Remarque en supplément gratuit: la diminution des cotisations sociales n'a entraîné aucune diminution du chômage - cet argument est définitivement fallacieux - dans un contexte économique (début des années 2000) plutôt positif (voire euphorique).
Rappelons, pour terminer cette longue introduction que
- le caractère intermittent de l'humain est consubstantiel à toute activité humaine ou, pour le dire, simplement, quel que soit notre domaine de compétence, nous ne pouvons avoir un rythme maximum en permanence, nous avons nos changements de rythme, nos périodes de latences, d'apprentissage, de fatigue, etc.
- d'un point de vue anti-employiste, le régime des intermittents est une brèche intéressante car il considère la volatilité, la variabilité de l'activité humaine. Non seulement il faut défendre ce régime comme catalyseur de l'activité humaine mais le généraliser pour que toute activité humaine soit libérée, pour que le salaire soit dissocié de l'emploi. Idéalement, il faut dissocier toute prestation artistique sous contrat au droit à ce salaire efficace.
- pour être complet, il faut également signaler 'cui bono', à qui profite le crime: le régime intermittent permet aux grands médias d'externaliser les coûts de leur main d'oeuvre, de la flexibiliser à l'extrême ce qui la rend plus soumise.