La compagnie avait niée les accusations d'une touriste anglaise qui
avait vu les plafond floqués avec la substance cancérigène. La compagnie
a alors obtenu un délai de 10 ans pour remplacer les plafonds
incriminés dans les 800 voitures pour un coût de 15 millions €.
Pour
ce faire, la Renfe a eu recours à des sous-traitants sans aucune
expertise en la matière. Ces compagnies sous-traitantes ont utilisé une
main-d’œuvre sans aucune qualification dans ce domaine. Ce sont des
marginaux, des travailleurs en short, à mains nues qui ont retiré la
substance mortelle des wagons, avec des spatules.
La
compagnie ferroviaire devra indemniser la famille de l'ouvrier mort
(dans un cancer atrocement douloureux) à hauteur de 83 mille €.
Ces pratiques de réductions de dépenses sont criminelles et inefficaces: elles externalisent les coûts gigantesques du cancer sur la sécurité sociale,
elles n'intègrent pas les souffrances inouïes des salariés soumis au
cancer des poumons, elles cultivent l'irresponsabilité d'entreprise pour
sauver de dérisoires profits, elles cultivent le mépris de l'humain, des travailleurs, des sous-traitants, de leur santé.