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- Extrait de l'article
BNP Paribas Fortis, Deutsche Bank, ING, KBC, Belfius ou AXA: toutes ces banques ont, de par les fonds qu'elles gèrent, une part de responsabilité dans le phénomène mondial d'accaparement de terres au profit d'entreprises de production d'huile de palme et au détriment de l'écologie et du bien-être de la population locale. Ce constat est issu d'un rapport présenté mardi par les associations CNCD-11.11.11, SOS Faim, Oxfam-Solidarité, FAIRFIN et le Réseau Financement Alternatif (RFA), à la suite d'une étude sur les "responsabilités des grandes banques actives en Belgique dans le financement des entreprises connues et reconnues pour leurs pratiques d'accaparement de terres".
- Résumé
L'accaparement de terre (ce que nous appelons enclosure) est un phénomène en pleine expansion. Entre 2000 et 2010, il a concerné 203 millions d'hectares, plus de 2 millions de km² (quatre fois la France).
En Indonésie, l'accaparement sert les plantations d'huile de palme, elle détruit les forêts et menace les orangs-outans.
De manière générale,
le mode de vie européen est pointé du doigt. Le pouvoir d'achat inégalé, le gaspillage alimentaire et la surconsommation de carburants auraient des effets pervers bien au-delà du continent. "Avec les politiques européennes de soutien aux agrocarburants, nous produisons aujourd'hui de grandes quantités de colza dans l'UE, destinées aux moteurs alors qu'auparavant nous l'utilisions dans l'alimentation. Résultat: nous roulons aujourd'hui avec une huile de colza de qualité, et nous mangeons de l'huile de palme importée", ironise Stéphane Desgain.