Les ouvriers se battent pour de meilleures indemnisations de licenciement (boursier) (voir ici). Une lutte pour le salaire et contre le profit qui se justifie pleinement.
Nous aurions envie de donner quelques pistes en toute modestie à ces ouvriers qui ne se laissent pas faire.
- pourquoi ne pas occuper l'usine, assurer la production et se payer soi-même, à l'instar de Lip (ici) à l'époque. Au niveau légal, ce sont les profits successifs qui ont payé l'usine (et ses actionnaires), la propriété légitime revient donc aux ouvriers
-
s'il faut indemniser les actionnaires pour la perte de leur propriété,
il sera facile de leur infliger une amende équivalente à leurs
indemnités, voire, par gourmandise, légèrement supérieure puisqu'ils ont
enfreint la loi
- puisque le problème des
licenciements boursiers, pourquoi ne pas réclamer la fermeture de la
bourse, la socialisation de tous les moyens de production?
- au niveau pénal, comme la propriété des actionnaire a été poussée jusqu'au fructus (ils ont pillé la richesse que produisaient les ouvriers) et à l'abusus
(ils ont poussé leur droit jusqu'à fermer l'usine), pourquoi ne pas
poser la question du droit de propriété qui permet des infractions
manifestes au droit du travail?
- prise sous l'angle politique,
cette affaire nous concerne tous, au fond, puisque nous sommes pris
dans les mêmes contradictions. Tous nous voyons nos jeunes jours filer
dans le travail servile au profit de profits ou dans l'angoisse du
manque de ressource et d'activité du chômage;
tous, nous voyons nos têtes blanchir sans que notre activité ait un
sens, soit sociale, c'est-à-dire sans que la justification métaphysique
du travail puisse s'incarner.