Ce délire employiste foule au pied les droits de l'homme les plus élémentaires. C'est ainsi qu'on a assisté récemment à la mise au travail contrainte d'une quinquagénaire: elle devait accepter de paver les rues en dépit de son âge et de ses problèmes de santé. Face à l'absence d'équipement pour ce travail et à sa pénibilité, cette dame a refusé le boulot et s'est vue ... sanctionnée par la caisse d'allocation de chômage.
L'article en allemand: ici
Wikipédia résume Hartz IV:
La loi Hartz IV est la quatrième étape de la réforme du marché du travail menée en Allemagne par le gouvernement Schröder de 2003 à 2005. C'est la partie la plus controversée de ces réformes et a donné lieu à plusieurs semaines de manifestations hebdomadaires à la fin de l'été 2004, surtout à l'est du pays. La mise en vigueur le 1er janvier 2005 a également été marquée par d'importantes difficultés à traiter les dossiers et à remplir le rôle d'orientation et de conseil confié aux nouveaux centres d'emploi.
Avec cette réforme, les indemnités de chômage ne sont plus versées pendant 32 mois mais pendant seulement 12 mois (18 mois pour les plus de 55 ans) : c'est le « Arbeitslosengeld I ». Ensuite, le chômeur est considéré comme chômeur de longue durée et reçoit le « Arbeitslosengeld II », sensiblement moins élevé. À travers l'« Arbeitslosengeld II » ou Alg II, l'état verse le Regelsatz de 364 € par mois (septembre 2009) pour une personne, auquel il faut ajouter le paiement complet d'un logement « décent » (en dessous d'un plafond de 280 € par mois), l'assurance maladie et une cotisation retraite.
Dans un couple, chaque personne peut recevoir l'Alg II. Ces revenus sont considérés comme le minimum vital auquel a droit tout citoyen allemand qui s'inscrit à l'« Arbeitsamt » (Pôle emploi). Il est possible de toucher un salaire et l'Alg II simultanément. Le salaire reçu de son patron est soustrait du montant de l'Arbeitslosengeld II, ce qui permet en quelque sorte d'assurer un revenu plancher aux inscrits dans un pays qui n'a pas de salaire minimum proprement dit.
La mesure la plus importante de cette réforme est la réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refusent d'accepter des emplois en dessous de leur qualification ; de plus, ces chômeurs peuvent être embauchés à des salaires inférieurs (1 €/heure) à la convention collective du secteur. D'autres mesures sont critiquées, telle que la possibilité de réduire les allocations d'un chômeur dont les ascendants ou descendants ont des économies.