
Si côté face, on voit une architecture outrancière au goût douteux, des infrastructures pour enfants-rois et des équipements pour ainsi dire infaillibles, côté pile, on peut admirer le recours à des sous-traitants dans le tiers-monde. Les conditions de travail des petites mains qui fabriquent les objets-souvenirs et autres matériaux utiles aux centres de loisirs sont épouvantables. Elles peuvent oeuvrer jusqu'à 15 heures par jour. On a régulièrement affaire à des mineurs - comme en Chine, par exemple.
La duplicité de la machine-Disney est impressionnante de cynisme. Le monde enchanteur, pacifié où rien ne se passe n'est qu'une façade de carton pâte, un barbelé de plus qui corsète des existences à l'instar de n'importe quel marchand de vêtement, à l'instar de n'importe quel marchand de canon.