Cette fête concerne indifféremment les travailleurs sous le joug de l'emploi que ceux qui ont pu s'en défaire. C'est le salaire qui est le fondement de la création de valeur ajoutée, de valeur économique - que ce salaire soit celui d'un fonctionnaire, d'un employé ou d'un retraité n'a pas d'importance.
Les revendications historiques du premier mai ont toujours tourné autour de
- la réduction du temps d'emploi
- le maintien ou l'augmentation des salaires.
Nous adhérons pleinement à ces revendications (et même à la suppression de l'emploi). Nous rappelons qu'elles sont totalement étrangères au ralliement à des partis employistes plus ou moins bourgeois, que l'appel à voter PS de la FGTB en la circonstance est non seulement incongru mais obscène.
Historiquement, le premier mai commémore une manifestation nationale qui eut lieu à travers les États-Unis en 1886. Il s'agissait de lutter contre l'emploi en réduisant la journée d'emploi à huit heures (durée qui ferait rêver pas mal de cadre, d'ouvriers de la construction ou de caissières, de nettoyeuse à horaire coupé). À l'appel des anarchistes, la mobilisation eut un succès impressionnant, elle rassembla plus de 300.000 participants.
À Chicago, la grève se prolonge et sa répression se solde par des morts. Une bombe explose ensuite qui tue quelques policiers et, par représailles, les autorités vont condamner à mort cinq syndicalistes anarchistes sans la moindre preuve.
Daniel Mermet a emmené ses auditeurs à Chicago pour la circonstance (voir l'émission de radio Là-bas si j'y suis ici).
À l'occasion du centenaire de la Révolution française, depuis 1889, cet événement est commémoré dans le monde entier sous le nom de fête des travailleurs (et non, comme veulent le faire croire les employistes, de fête du travail).
À Fourmies, dans le Nord de la France, le premier mai 1891, les policiers tirent sur les manifestants et font neuf morts.
Le courage de nos glorieux ancêtres, l'intégrité de leur lutte et de leur décision sont des sources d'inspiration pour nous.