Austérité, salaire et PIB

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L'austérité, la baisse des salaires (notamment des salaires socialisés comme les retraites ou le chômage) amène la crise économique, la déflation: preuve par le dessin (explications ici http://abecedairedelemploi.blogspot.be/2013/10/valeur-ajoutee_22.html).





Consommations intermédiaires 80 € Valeur ajoutée 20 €
C.I. 80 € Investissements
5 €
Dividendes
5 €
Salaires socialisés 5 € Sal. individ. 5 €
Voir (1)

Les salaires sociaux disparaissent au profit des dividendes au nom de la compétitivité
C.I. 80 € Investissements
5 €
Dividendes 10 € Sal. ind. 5 €
Voir (2)

Sous la pression du chômage, les salaires individuels se réduisent fortement
C.I. 80 € Investissements
5 €
Dividendes 12 € S.I.
3 €
Voir (3) La demande baisse, les prix baissent sous la pression de la concurrence


C.I. 64 € Inv, 4 € Dividendes 4 € S.I.
3 €




 Fig. 1
Les salariés (hors emploi et dans l'emploi) créent le PIB, la valeur ajoutée de leur salaire (et donc baisser ces salaires amène la crise, la baisse du PIB)
 Explication du dessin:
(1) C'est la structure de la valeur ajoutée telle que nous l'avons connue. Une partie part en profit (dividendes et investissement) et une partie part en salaire (socialisés et directs).

(2) Depuis quarante ans, les salaires socialisés et les impôts, les salaires des fonctionnaires, sont régulièrement sapés, diminués, marginalisés avec l'étonnante complicité des syndicats. Cette diminution ne profite absolument pas aux salaires individuels, aux salaires directs ni aux investissements: ce sont les dividendes qui ont augmenté.

(3) La diminution des salaires socialisés a permis d'embaucher les nouveaux travailleurs avec des conditions de travail dégradées, avec des salaires directs amoindris. La diminution de la masse salariale globale n'a pas profité aux investissements mais exclusivement aux dividendes, une fois encore.

(4) Mais les entreprises sont soumises à une concurrence acharnée. Les clients-travailleurs sont rincés puisque les salaires directs et socialisés ont diminué. Les entreprises doivent donc réduire leur prix si elles ne veulent pas disparaître. La baisse des prix diminue les dividendes et, une fois que les prix sont baissés (disons d'un quart), les consommations intermédiaires et les investissements sont eux aussi diminués puisque les prix des marchandises achetées comme investissements ou comme consommations intermédiaires ont baissé globalement.
La baisse générale des prix est ce qu'on appelle une déflation. C'est une catastrophe économique qui fait exploser le chômage et les dettes (ça ne vous dit rien?). Le PIB, la somme de toutes les valeurs ajoutées nationales, diminue. Les carnets de commande des entreprises demeurent vides puisque les clients n'ont plus de salaire à dépenser. Face à l'absence de commande, les entreprises vont licencier leur personnel et accentuer les effets cycliques.