Selon un article de Telesur (ici,
en espagnol), Cristina Fernández, la présidente argentine, a décidé
d'augmenter une nouvelle fois les pensions. Cette fois, elles sont
augmentées de 27% après une augmentation de 11% en septembre. Si la
plateforme n'a pas vocation à relayer quelque discours politique que ce
soit, nous vous en faisons part ici car il s'agit ici d'une prise de
parti en faveur du salaire social tout à fait remarquable.
Pour la présidente, la pension est un investissement social. Elle critique les économistes qui craignent que cette mesure ne provoque de l'inflation (c'est la théorie du NAIRU)
en expliquant que, pour que l'investissement économique puisse porter
ses fruits, il fallait que les gens achètent les biens de consommation,
qu'ils aient accès à un salaire.
Voici une femme politique qui montre un courage et une détermination qui laissent les millions de chômeurs, de précaires, de pensionnés faméliques ou de travailleurs exploités en Europe rêveurs: le salaire n'est pas un coût mais un investissement.
À faire passer aux thuriféraires de l'emploi (à tout prix), aux partis politiques soi-disant engagés, aux syndicats soi-disant combatifs, englués dans le concession bargaining.