Le magasinage des 'réformateurs'

Dans la belle province aussi la sécurité sociale - en l'occurrence l'assurance chômage - est menacée. En dépit de son nom, cette assurance chômage est financée par le salaire. On peut craindre que, là-bas comme ici, les gouvernements s'y prennent de la même façon après avoir évoqué un mystérieux bien commun.
  1. Des médias qui évoquent les 'problèmes', les 'déficits structurels' en boucle
  2. Un rapport bidon d'une commission sur commande prône les 'réformes'
  3. Les 'réformes' en question consistent invariablement en une baisse des salaires, notamment des salaires sociaux, éventuellement une fiscalisation de la sécurité sociale, une restriction des prestations de la sécurité sociale - un harcèlement de leurs bénéficiaires - et une baisse des prestations en question.


Bien sûr, tout le processus diminue le montant global alloué aux chômeurs (aux retraités, aux malades, à la santé publique, etc.), les cotisations sociales baissent donc, ce qui permet aux employeurs d'augmenter leurs profits. Éventuellement, une partie de la baisse de cotisations sociales est compensée par une augmentation des impôts (TVA et impôts sur le revenu) pour financer ce qu'il reste des prestations.

En gros, le chômage organisé par les entreprises, qui était compris dans le salaire comme cotisation passe à la charge des contribuables - et le tout pour sauver, augmenter et exploser les profits des saints investisseurs.

La sécu, c'est déjà le salaire hors emploi, c'est déjà une brèche dans la grisaille, dans la servilité contreproductive de l'emploi. C'est notre joyau, à toutes et à tous.