En Pologne, au nom de l'emploi, on casse le salaire

À l'occasion de l'ouverture d'un nouveau centre de tri Amazon en Pologne, Press Europ trace un portrait des pratiques employiques dans ce pays.

Référence: http://www.lemonde.fr/economie/infographie/2005/03/09/des-ecarts-tres-importants_628612_3234.html. Nous précisons que, de notre point de vue, la main d'oeuvre n'est jamais un coût mais toujours un investissement - alors que les dividendes sont des coûts.



On y apprend que les salaires y sont bradés (parce que cela crée de l'emploi) à un tel point que la Pologne (comme la Chine ou l'Inde) constitue le meilleur investissement pour comprimer ses salaires, pour réduire les 'coûts' de main d'oeuvre.

Extrait de l'article.
Plus de 100 000 Polonais travaillent dans des BPO (Business Process Outsourcing), des centres externalisés de services aux entreprises tels que les centres d'appels, la comptabilité des banques étrangères ou les sociétés informatiques. Cette activité est une véritable spécialité polonaise, comme en témoignent les 600 personnes employées à Cracovie par la société américaine de services financiers State Street. Notre succès tient au fait qu'à poste équivalent, un Polonais gagne environ 100 euros de moins qu'un Hongrois et 75 euros moins qu'un Tchèque.

Bien sûr, non seulement la main d'oeuvre n'est pas un coût, mais le salaire est le seul garant de la productivité. Nous nous associons de tout notre coeur aux luttes des producteurs polonais pour sauver, étendre voire socialiser leur salaire.

Nous rappelons que seule la socialisation du salaire peut casser la concurrence mortelle entre producteur, elle permettrait en outre, pour les entrepreneurs, de développer des relations de travail plus saines, plus constructives avec leurs collaborateurs.