Arcelor Mital casse les qualifications et l'outil au profit ... du profit

Nous apprenons avec consternation le licenciement de la moitié des producteurs d'Arcelor Mittal à Liège (soit 1300 sur 2100, selon Véga). Travailleurs qualifiés, courageux, compétents, ils sont condamnés à l'inactivité, aux affres du chômage comme autour d'eux le sont leurs camarades à Florange ou ailleurs.

Avant toute chose, nous nous permettons de rappeler aux intéressés que leur dignité de producteur, leur savoir-faire ne peuvent en rien être entachés par la rapacité d'un quelconque Mittal, par la volonté plus ou moins bien inspirée de compromis des organisations syndicales. Ce que vous êtes, ce dont vous êtes capables, votre richesse humaine, vos talents, personne ne peut vous les prendre.

Lien en français:

Le Soir - Arcelor lance le plan de licenciement




Le chômage peut être vécu comme une honte quand on a été maîtres des forges. Chômer, c'est vivre d'une pension misérable quand on a pu s'élever socialement par la seule force de son travail, c'est voir ses enfants élevés à crédit, à coup d'heures sup', de pauses, privés d'un avenir assuré. Le chômage, c'est cette honte, cette gêne, cette angoisse, ces tracasseries administratives odieuses de l'ONEm qui oublie que notre salaire nous appartient, à nous producteurs, de plein droit, pleinement.

La décision de l'actionnaire, puissance tutélaire, idiote, seule dans sa monomanie, clôture des siècles de savoir-faire liégeois, des générations d'hommes de fer. Nous sommes effarés devant les dommages sociaux qu'implique une décision que nous considérerons toujours comme illégitime parce qu'elle émane de propriétaires lucratifs et non de producteurs.

Pour être complets, nous rappelons qu'Arcelor fait des bénéfices, notamment grâce au capitalisme vert, au marché des droits à polluer même en fermant ses usines. A Florange, selon Basta, le même ArcelorMittal pourrait engranger 24 millions d'euros en revendant ses droits à polluer.

Nous appelons à une valorisation des savoirs-faire sidérurgique, à Liège comme à Florange, comme ailleurs, à une socialisation des salaires, à une socialisation de la gigantesque valeur ajoutée dont il est question.

Nous appelons aussi à démocratiser la production, à la rendre respectueuse de la santé des producteurs, de leurs familles, de leurs voisins, de leur région, de leur cadre de vie. Nous appelons à utiliser les talents, les infrastructures, à respecter toutes les formes de vie, la santé, les besoins et les talents des producteurs.

Inutile de dire que nous jugeons les demandes syndicales d'aumônes genre prépensions aussi compréhensibles - comment en vouloir à des représentants de vouloir sauver les meubles des gens qu'ils représentent - que pitoyables - comment admettre ce manque d'ambition.

C'est que le Mittal, au vu des infractions, des détournements de subvention, des abus de position dominante qu'il a commis, on pourrait le mettre à l'amende et lui demander ... tiens, pourquoi pas lui demander la valeur exacte de l'usine qu'il compte fermer et la lui racheter avec ses propres sous, ou même un peu plus pour dépolluer les sites négligés du fait de sa ladrerie?

Tant qu'on y est, pourquoi ne pas donner le montant de cette amende aux ouvriers saignés par ce parasite (soi-disant investisseur) pour qu'ils communalisent leur outil de production?

Pourquoi ne pas bâtir de cette usine une usine moins polluante, une usine qui permette d'éviter le dumping social dans le secteur par la socialisation des salaires, une usine qui nous permettent de couvrir nos besoins le plus écologiquement possible?

De toutes façons, nous nous proposons de relayer toute information relative à une éventuelle lutte en rapport avec ce sujet, nous répétons notre souhait de voir s'unir tous les producteurs, toutes les productrices: ceux déjà au chômage, ceux qui y arrivent et ceux dont les conditions de travail sont dégradées par le chantage à l'emploi. Nous appelons à la socialisation du salaire et de la valeur ajoutée, à la libération de la créativité, de l'activité humaine, de son génie aujourd'hui entravés par la logique criminelle de l'emploi, du profit, du propriétaire lucratif. Nous croyons notre combat légitime, nous le croyons juste, nous voyons l'employisme se débattre entre crise et misère mais ce sont toujours les nôtres qui paient. Nous ne voulons plus subir, nous voulons agir, créer, vivre, devenir, inventer, titiller.

Rappelez-vous, ce qu'ils font à l'un d'entre nous, ils le font à chacun d'entre nous

US pensions under attack

Ne vous attendez à rien d'exotique en lisant cet article en anglais, ceci se passe aux Etats-Unis mais pourrait se passer en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Angleterre.

Ce goût de déjà-vu doit paraître particulièrement amer aux futurs faméliques pensionnés de Hartz IV qui auront eu une carrière complète, des salaires incomplets et auront des pensions à peu près inexistantes.

Résumé succinct et traduction:

Aux Etats-Unis, des activistes conservateurs fabriquent la perception d'une crise des pensions publiques pour saper les pensions des retraités modestes et de préserver les coûteux subsides et les cadeaux fiscaux aux compagnies.

Depuis des années, des états et des villes ont échoué à remplir pleinement leurs obligations à financer leurs pensions annuelles. Ils ont utilisé les fonds qui devaient aller aux pensions pour de coûteuses diminutions d'impôt et pour subsidier les compagnies. Cela a créé un déficit dans les pensions, réel mais surmontable.

Pourtant, au lieu d'utiliser ce déficit pour rétablir les impôts et couper les subsides, les activistes conservateurs et les avocats invoquent cette raison pour sabrer dans le montant des pensions.


Mise en perspective:

Nous défendons la pension comme salaire détaché de l'emploi (et à ce titre, comme alternative concrète, efficace, humaine et durable à l'emploi). Tout rabotage, toute diminution de ce droit nous affaiblit. Il nous faut au contraire étendre la retraite à 18 ans et ce dans le monde entier pour libérer l'activité du joug de la productivité, de la plus-value.

Nous voulons être créatifs dès 18 ans, dès la naissance.

Commentaires d'un appel du PSL

Dans cet appel du PSL, on lit une invitation à l'union de ce petit parti belge de gauche à un moins petit parti de gauche, le PTB+. Sans nous prononcer sur les stratégies, les positionnements idéologiques des uns et des autres - ce blog n'est pas l'endroit pour ce faire - nous vous transmettons un extrait et les commentaires que nous pouvons en faire.


Voici le premier extrait:

Depuis le début de la crise en 2008, des milliers de familles ont déjà été affectées par la forte augmentation des restructurations, des licenciements et des fermetures d’entreprises. La hausse du chômage et l'insécurité d’emploi sont instrumentalisés par les patrons pour mettre les salaires sous pressions, accroître la flexibilité au travail et saper les contrats et conditions de travail. Mais la fin de la crise n’est pas en vue, loin s’en faut. Même les prévisions les plus optimistes parlent d’encore au moins 5 années de crise. 

Nos commentaires: 

Le salaire est aujourd'hui hypocritement défendu par un monologue social autour de l'emploi et du pouvoir d'achat qui, comme le dit l'article, est instrumentalisé au détriment des salaires et surtout de la différence superbrut/net, à savoir les cotisations et prestations sociales.
D'où la question au parti appelé à faire union, le PTB, ou ses +, plaide-t-il pour cela ?

La première étape du processus est de dire à nouveau que les cotisations/prestations sociales sont des salaires et pas des charges ou des ponctions sur les salaires.

Une gauche acquise à l'emploi, au pouvoir d'achat, à la lutte contre le chômage et contre la pauvreté est incapable aujourd'hui de redire la cotisation/prestation comme salaire.

Pour rappel, à gauche, Mélenchon rappelait récemment, pour les retraites, que la répartition est le début du socialisme. Or, la répartition, c'est la répartition salaire/capital, pas la redistribution (via l'impôt). 



Autre rappel, un article que nous avons écrit parce qu'on est jamais aussi bien servis que par soi-même. Nous y rappelons les arguments anti-employistes pour toutes les familles politiques (y compris la gauche).


Cette instrumentalisation du chômage et du chantage à l'emploi ne date pas d'hier, ni du moment où on a commencé à réduire les prestations. Elle date du moment où on a commencé à réduire les cotisations pour taxer le contribuable et lui demander via un financement alternatif de payer les prestations sociales en lieu et place de ce qui revenait aux travailleurs en termes de salaire (super)brut.

Voici le second extrait, fort intéressant de notre point de vue:

Ce n'est donc pas en défendant un emploi instrumentalisé ou en luttant contre un chômage instrumentalisé que l'on sortira de la pression à la baisse sur les salaires. C'est en renouant avec la construction d'un projet salarial, incluant partage du travail, plafonnement des salaires et des revenus, plafonnement des écarts entre revenus, partage des salaires par une hausse des cotisations et des prestations sociales.

... extrait qui ne parle pas encore du problème central selon nous: la libération de l'activité du cadre du travail mais extrait qui parle déjà des nuisances de l'employisme. Les optimistes verront le verre à moitié plein, les pessimistes le verront à moitié vide, je laisse mes lectrices, mes lecteurs, juges.
 

La créativité demande du temps

Je vous mets en lien une petite vidéo qui prouve le lien entre la créativité et le temps. Cette vidéo étant en anglais, je vous en donne un petit résumé pour que vous puissiez la suivre sans difficulté. Les enfants doivent décorer un dessin figurant une horloge en 10 secondes puis en 10 minutes. Les différences de créativité sont simplement extraordinaires.



Le lien en anglais (mais compréhensible, les images parlent d'elles-mêmes):

Koreus - Vidéo sur le temps et la créativité

Nous rappelons que le fondement de l'emploi est une relation de temps dans laquelle, en un temps minimum, il faut être le plus productif possible. Dans ce cadre-là, il apparaît au regard de cette vidéo que l'emploi tue la créativité en forçant l'employé à aller vite.

Par ailleurs, nous rappelons que ce qui fonde la valeur ajoutée dans l'économie capitaliste, c'est in fine le temps de travail. La contradiction entre la nécessité de diminuer le temps de travail pour produire les choses, ce qui diminue la valeur ajoutée par le biais de la concurrence, et la nécessité pour les propriétaires d'augmenter la valeur ajoutée plonge régulièrement ladite économie dans des crises.

Fakir enquête chez les pêcheurs à Boulogne

Je vous mets un article d'enquête journalistique fouillée sur le devenir des pécheurs. A l'instar des agriculteurs, les petits producteurs doivent s'endetter pour s'équiper, ils sont soumis à une concurrence plus industrielle, moins régulée qu'eux.



Ils en conçoivent quelque amertume, comme on peut l'imaginer, se retrouvent, misérables, cassés avant l'âge par l'humidité, orphelin de leurs rêves de mer, de liberté. Ils auront passé leur vie à rembourser des banques, à être contrôlée par une Europe tatillonne avec les humbles et inconditionnelle de la 'libre concurrence'. Les petits pécheurs sont en concurrence avec les chaluts géants qui pèchent en haute mer, chaluts qui ne sont pas soumis à ces contrôles tatillons.

Lien vers l'article en français (et en libre accès):

Fakir - La presse dans les filets du libre échange

et la suite,

Fakir - La pèche dans les filets du libre échange 2/2

Cette distorsion de la 'libre concurrence' au profit des gros - ils pèchent en eaux internationales alors que les petits sont obligés de rester proches de leurs ports d'attache - déprime les revenus de ces petits pécheurs. Eux aussi disparaissent, victimes de cette politique, de la misère qu'elle induit chez eux.

Nous suggérons un salaire pécheur, une socialisation des moyens de production et une limitation sérieuse à l'importation de poissons péchés dans n'importe quelles conditions pour valoriser la qualification des pécheurs, pour favoriser une petite pèche, respectueuse des ressources halieutiques et pour tourner l'économie de la mer vers le vivrier. C'est que les premiers consommateurs de poissons restent ... les Européens.

La poste anglaise va-t-elle dérailler?

La privatisation du rail britannique n'a laissé que de mauvais souvenirs outre-Manche à part pour un quarteron d'actionnaires avisés. Déraillements, retard, explosion des tarifs, dégradation des conditions de travail, accidents professionnels à répétition, etc.



Forts de cette expérience intéressante, les pouvoirs publics anglais décident de privatiser la poste. Toute notre amitié, toute notre solidarité aux employés du Royal Mail en lutte contre cette décision stupide.

Du point de vue anti-emploi, les services publiques doivent être requalifiés non en services privés (forcément plus chers et moins efficaces puisqu'ils doivent rémunérer de gourmands et inutiles actionnaires) mais en FONCTION publique.

La fonction publique valorise la qualification de ses membres, des fonctionnaires. C'est cette qualification qui fait la base de la valeur ajoutée créée et pas le poste, la tâche ou l'horaire. La fonction publique attribue un salaire à un producteur sur la base de son statut quand le privé s'échine à qualifier un poste auquel le producteur doit se conformer.

La question de la privatisation - évidement coûteuse, contre-productive, inefficace, dangereuse pose celle du public: le public ne peut constituer une alternative que s'il est porteur d'un rapport alternatif au travail, que s'il fait l'impasse sur la vision utilitariste de l'humain dans l'emploi.

Et, c'est bien en ces termes qu'il faut poser le débat public-privé: le public ouvre la brèche de la fonction publique, du statut du travailleur et du travail hors emploi. Brèche formidable s'il en est.

Quand les gens qui s'occupent des pauvres les transforment en employiques

Je vous mets en lien un article qu'on m'envoie. Quand les pauvres (CPAS équivalent du RSA) expriment des préoccupations autres que l'emploi, les têtes bien-pensantes qui parlent à leur place, qui s'occupent d'eux, qui prétendent traduire leurs préoccupations les transforment en désir d'emploi.

Lien en français:

 Trends parle à la place des pauvres et dit l'inverse de ce qu'ils disent

L'emploi est la dixième préoccupation des pauvres, selon une étude commandée
par un ministère, derrière le logement, la nourriture ou l'éducation. Autant dire que les pauvres se battent l'oeil de bosser pour un patron: ils veulent une vie décente, à l'abri du froid, des aléas, ils veulent ouvrir le futur de leurs enfants.



Ce n'est pas difficile de se mettre à leur place. Ce n'est évidemment pas leurs préoccupations qui servent l'emploi mais l'emploi qui pourrait éventuellement leur permettre de rencontrer leur préoccupations.

C'est la contrainte, l'aiguillon de la nécessité selon les théoriciens libéraux (Friedman ou Smith) qui poussent les producteurs à vendre leur force de travail. Ils se félicitent de cette contrainte (pas nous, bien sûr puisqu'elle oblige les gens à se vendre sur le marché du travail que nous dénonçons). Cette étude prouve, si besoin était, que les producteurs qui ne peuvent remplir leurs besoins, qui se retrouvent dans la misère la plus noire, veulent s'extraire de cette misère (éventuellement par l'emploi s'il n'y a pas d'autres possibilités).

Les commentaires de cette étude du coordinateur de la cellule d'insertion professionnelle contredisent totalement ce que disent les producteurs exclus. Ils demandent du salaire, des conditions de vie décente, une participation à la vie sociale, pas de l'emploi.

Les producteurs participent de la valeur ajoutée, c'est leur participation en tant qu'acteurs qualifiés qui doit être reconnue (et sanctionnée par un salaire). Il ne s'agit nullement de les pousser dans des emplois misérables, comme on l'a fait en Allemagne avec le plan Hartz IV au nom de 'la vertu du travail' ou autre fadaise qu'on servait déjà aux enfants mineurs au XIXe, 'c'est pour le bien', 'comme ça, ils n'iront pas boire', etc.

Nous dénonçons le paternalisme mielleux qui transforme les producteurs en pauvres, les humains en assistés, les travailleurs en employés.

La PAC et l'emploi

La Politique Agricole Commune est une façon pompeuse de nommer les subsides agricoles à l'hectare en Europe. En gros, plus vous possédez des hectares de terres agricoles (y compris en friche), plus vous touchez de l'argent.



Ceci a comme conséquence que les petits producteurs touchent moins que les gros avec lesquels ils sont en concurrence. Ces petits producteurs sont également poussés à s'équiper en machines agricoles pour pouvoir tenir le choc de la concurrence des gros - tout le monde étant subventionné, rappelons-le, à l'hectare. Une ferme de 10.000 hectares, industrielle à souhait aura donc 200 fois plus de subvention qu'une petite exploitation biologique de 50 hectares.

Inutile de dire que, entre l'endettement pour s'équiper et la concurrence plus grosse mieux subventionnée, les petits producteurs paysans ont disparu par millions en Europe. Ceux qui demeurent - et ce quelle que soit leur taille - ont été convertis en travailleurs endettés pour les banques et en chasseurs de primes européennes.

Dans ce contexte, le recours à la main d'oeuvre saisonnière sous-payée devient inévitable (voir notre article sur le sujet).

Nous appelons au salaire paysan, indépendant de toute prestation, à la fin des subvention aux grosses exploitations (le paysan le mieux subventionné d'Europe, est ... la reine d'Angleterre qui n'en a peut-être pas tout à fait besoin). Nous appelons à extraire l'agriculture et les paysans de la logique de l'emploi, de la plus-value, de l'industrie, des banques.

Nous appelons à la fin de la politique productiviste, tournée vers le profit en agriculture et nous appelons à la valorisation des savoirs-faire, des qualifications paysannes traditionnelles ou non.

Nous croyons en la richesse, en l'indépendance des paysans, producteurs agricoles, nous espérons que la transition énergétique, vitale dans ce secteur, pourra se faire par le salaire, par la libération de la créativité paysanne.

Note sur la transition énergétique: pour citer Wikipédia,
La notion de transition énergétique désigne le passage du système énergétique actuel utilisant des ressources non renouvelables vers un bouquet énergétique basé principalement sur des ressources renouvelables ; ceci ne sera possible que par le développement de solutions de remplacement des combustibles fossiles et des matières radioactives (uranium, plutonium), qui sont des ressources limitées et non renouvelables (à l'échelle humaine). La transition énergétique prévoit leur remplacement progressif par des sources d'énergies renouvelables pour la quasi-totalité des activités humaines (transports, industries, éclairage, chauffage, etc.).
Dans le cadre de l'agriculture, la fin du pétrole signifie une diminution de la mécanisation et la fin des intrants - engrais et pesticides - actuellement utilisés par l'industrie agricole.

En permaculture, on arrive, dit-on, à des productions intéressantes en qualité et en quantité moyennant un investissement en temps au départ. Il y a là un domaine de recherche à explorer.

En lien, un article sur les enjeux de la PAC en France pour la conf'.
Conf' - Actu PAC

Cet article pose le problème en terme d'emploi, ce qui est une voie sans issue du point de vue paysan, il faut plutôt le poser en terme de salaire et de qualifications paysannes selon nous: les grosses exploitations seront toujours plus intéressantes en termes d'emploi, elles donneront toujours plus de produits à valoriser à l'exportation, elles permettront des économies d'échelle face à la concurrence internationales, etc. Cette logique de l'emploi est précisément ce qui pousse à grandir les exploitations pour en augmenter la compétitivité (ce que fait le monde entier, rendant les gains de compétitivité nuls).

Hollande supprime les chômeurs, pas le chômage

Je vous envoie un lien vers un article de l'huma qui constate
80.000 radiations de Pôle Emploi pour
50.000 chômeurs de moins.



Conclusion: faute de faire baisser le chômage, on radie les chômeurs, on cesse de les indemniser (en les envoyant au RSA ou en les laissant crever de faim, ça, l'histoire ne le dit pas). Inutile de dire que les dépenses 'allocations de chômage' sont d'excellentes dépenses: elles retournent dans l'économie et, surtout, elles permettent à des producteurs de (sur)vivre hors de l'emploi, de déployer leurs talents hors de ce cadre.

Cette baisse du nombre de chômeurs n'est donc nullement un bon signe, elle manifeste l'incapacité du gouvernement français à augmenter l'emploi. Elle atteste aussi la plongée dans la misère de dizaines de milliers de familles, elle atteste la soumission toujours plus grande au marché de l'emploi des rescapés.

On ne pourrait que s'en réjouir si les salaires étaient enfin découplés de l'emploi et si les producteurs n'étaient plus soumis au joug du patron, du bénéfice ou de la productivité.

Si vous êtes harcelés par Pôle Emploi, n'hésitez pas à nous partager vos expériences, nous ferons suivre.

Le lien en français:

Huma - Légère baisse du chômage forte hausse des radiations


La baisse tendancielle du taux de profit et autres vidéos de Bernard Friot

Sur la suggestion de l'un d'entre vous, je vous mets en ligne différentes vidéos de l'économiste et sociologue. Sa socialisation salariale permet un 'après emploi' tout à fait intéressant du point de vue employique - même si ce n'est pas la seule piste pour s'extraire de la gangue employiste.

La première vidéo explique pourquoi, sous l'effet de la concurrence, les entreprises doivent augmenter leur part de capital mort, d'investissement hors salaire, dans leur production. Cette augmentation relative du capital mort, des investissements hors salaire, sape les fondements mêmes de la création de valeur: le travail vivant (ce que nous nommons l'emploi, ici). 12'.


Cette vidéo est extraite d'une conférence plus large, 1h21'.


et pour résumer le tout, pour les pressés, il y a cette petite vidéo d'une dizaine de minutes du réseau-salariat sur ces questions:


à vos réflexions, à vos remarques, bon week-end.

Mobilisation historique en Roumanie contre l'emploi dans les mines

Résumé et traduction de l'article:

Depuis début septembre, on assiste à une mobilisation exceptionnelle en Roumanie contre le groupe canadien Gabriel Resources qui entend exploiter quatre mines géantes à ciel ouvert (et ça crée de l'emploi!). Cette mobilisation juge les dégâts collatéraux un peu excessifs:

- des montagnes rasées dans un site de grande beauté
- 2000 personnes déplacées
- trois villages démantelés
- une disparition d'un patrimoine socio-culturel irremplaçable.



Les manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes dans ce qu'on appelle l'automne roumain, par référence au printemps arabe.

La loi passée fin août dispensera le groupe Gold Corporation, dans lequel la compagnie canadienne est majoritaire, avec une petite participation gouvernementale, de démarches administratives pour exploiter les mines.

Côté gros sous, la Gold Corporation parle de 300 tonnes d'or et 1600 tonnes d'argent pour lesquelles la compagnie utilisera 12000 tonnes de cyanure et générera 13 millions de tonnes de déchets.

Les Roumains semblent peiner à céder aux sirènes de l'emploi. C'est qu'ils sont échaudés par le désastre de la mine de Baia Mare, une catastrophe qui avait empoisonné la Titza et le Danube, laissant deux millions et demi de personnes sans eau potable.

Lien en espagnol:

Diagonal - Movilizaciones historicas en Rumania

'Vous faites quoi dans la vie?' ou réflexions sur la centralité du travail

Je vous mets en partage un excellent article (il confond travail et emploi mais nos fidèles lecteurs auront traduit).

Pour vous mettre en bouche, je vous cite un passage:


Organisation de l'espace social de Bourdieu, en fonction de l'emploi

"Et sinon, vous faites quoi dans la vie ?


« Je collectionne les timbres. » ; « Je joue aux jeux vidéo. » ; « Je lis de la philosophie. » ; « Je fais des tutos make-up sur YouTube » ne sont pas des réponses pertinentes. Il fallait comprendre : Quel emploi occupez-vous ? Quelle activité rémunérée exercez-vous ? Et si vous n'occupez aucun poste rémunéré, la mention de vos hobbys et passions est insuffisante, seule la réponse « je suis au chômage » permet de se libérer de la question.

Il est indéniable que le travail définit pour beaucoup notre identité sociale, et peut-être aussi notre identité subjective. Pas étonnant, dans la mesure où une grande partie de notre vie et de nombreuses dimensions de celle-ci s'organisent autour de notre profession (nos études passées, bien souvent ; les personnes que l'on rencontre ; le lieu où l'on habite ; ce que l'on possède, à proportion de notre revenu ; nos manières d’être, de parler ; nos loisirs, même). La sociologie établit des corrélations entre la profession exercée et les autres dimensions de l'existence et cherche à penser des causalités à partir de ces corrélations. Il est incontestable que notre identité se forge en rapport avec notre métier ou notre profession : notre emploi nous fait appartenir à une classe, une catégorie socioprofessionnelle, dont les codes vont nourrir notre identité individuelle."

Des nouvelles de Sophie Tissier

Je vous envoie des nouvelles de l'intermittente qui avait interrompu l'émission de D8. Mélenchon était présent et avait réagi en écoutant puis en revenant - à juste titre - sur les conditions de travail épouvantables des technicienNEs des plateaux télés. L'intermittente avait notamment expliqué en quoi la précarité des contrats d'emploi empoisonnait sa propre situation socio-professionnelle, en quoi elle rendait sa situation personnelle pénible.



Je cite l'article en lien ci-dessous:
"Sophie est une des nombreuses victimes [du star système], de l'âpreté du monde du travail [de l'emploi, NdT] et plus spécialement dans ce monde pourri des médias et de l'audiovisuel. Les cachets, c'est pour des Decaune, Hanouna, l'usé Jean-Michel Apathie qui rabache toujours les mêmes prévisibles questions, et la pilule toujours dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a."

Le lien:

Le Kiosque aux canards - Sophie Tissier

Par ailleurs, l'Huma a publié une vidéo-entretien-témoignage de l'intéressée:



On trouve notamment des liens vers la pétition de soutien et vers la page fb de soutien à l'intermittente.

Facebook - Touche pas à mon intermittente

Vidéo - Salaire d'une intermittente sur Canal+

Pour être complet, un autre article sur ce sujet:

Arrêt sur image - Hanouna et Tissier

Rappelons qu'une presse soumise à la précarité, c'est une presse muselée, craintive, sous pression.
Notre information est alors également muselée, craintive, sous pression.

Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf
Sophie Tissier est une de ces trop nombreuses victimes, de l'âpreté du monde du travail et plus spécialement dans ce monde pourri des média et de l'audiovisuel. Les cachets c'est pour des Decaunes, Hanouna, l'usé Jean-Michel Aphatie qui rabache toujours les mêmes questions prévisibles, et la pillule dure à avaler, est pour les intermittents du spectacle, si spectacle il y a.  - See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.com/sophie-tissier-victime-du-banal-plus-de-d8#sthash.07pPlumd.dpuf

Le Népal en passe de gagner la coupe du monde de l'esclavage au Qatar

Résumé et traduction:

Les ouvriers népalais actifs dans la construction des infrastructures sportives dans le prodigue émirat tombent par dizaines, victimes d'une conception littérale de l'emploi.



Qu'on en juge:
- 44 travailleurs morts entre le 4 juin et le 8 août dernier selon l'ambassade népalaise à Doha,
- des preuves de travail forcé
- certains travailleurs népalais ont déclaré que leur salaire n'était pas payé, qu'il était retenu pour éviter qu'ils ne partent
- des travailleurs sur d'autres sites se voyaient régulièrement privés de carte d'identité et de passeport, ce qui les réduit au statut d'immigrants clandestins.
- des travailleurs ont déclaré avoir été privés d'eau dans la chaleur du désert
- une trentaine de travailleurs népalais ont trouvé refuge dans leur ambassade à Doha pour fuir la brutalité des conditions d'emploi

Selon un travailleur, les ouvriers pris dans une chaîne d'exploitation ne peuvent partir s'ils le désir (qu'en penseraient l'ONEm ou Pôle Emploi?). Journées de 12h sans repas, les ouvriers étaient endettés au Népal ce qui les a entraînés dans cette monstruosité. Les intérêts de ces dettes montent jusqu'à ... 36%, ce qui est considérable quand les salaires ne sont pas payés.

La main d'oeuvre au Qatar qui nous prépare de tout beaux stades pour la coupe du monde de 2022, est étrangère à 90% - on y compte notamment 100.000 Népalais.

Lien de l'article traduit en français:

Le Grand soir traduit Guardian

Lien article et vidéo (en anglais):

Guardian - Sport slavery in Qatar

 et rappelez-vous, Ce qu'ils font à l'un des nôtres, ils le font à chacun d'entre nous.

Harcèlement instutionnel des handicapés en Belgique, synthèse provisoire

Nous reprenons en copier-coller l'excellente synthèse d'une intéressée, nous envoyons nos encouragements, nos souhaits de lutte victorieuse aux intéresséEs:


Aux personnes qui s'intéressent aux politiques emploi et handicap, je vous fais part de 3 articles qui expliquent, de différentes manières, les politiques actuelles de l’ONEM à l’égard des personnes handicapées. Vous pourrez constater que les infos que j’ai communiqué en octobre 2012, puis par la suite, étaient bien la réalité. PE de gens m’ont cru ; personne n’a suivi ma demande de se joindre à moi pour l’une ou l’autre démarche collective, notamment avec le « centre pour l’égalité des chances », prêt à collaborer.
C’est dommage. Il n’est pas encore trop tard pour réagir.., bien que je connais personnellement 5 personnes handicapées qui se sont faite exclure après un contrôle d’activation ONEM et qu’il y en a bien davantage, sans doute. Pas de chiffres et nombre minime d’exclusion, dit l’article suivant : je n’en suis pas si sûre. …
Dh - Les handicapés risquent l'exclusion
mes précisions:
- la personne handicapée ne sera pas nécessairement aidée par le CPAS, comme il est dit dans l’article, car elles sont au-dessus de l'allocation d'intégration, en général. Et le CPAS donne max. 880€ ou 780€ pour des isolé, je ne me souviens plus des montants exactes. Donc il accorderait la différence jusqu'à ce montant-là, pas plus. Sauf... si le cas applique de e pas prendre en compte l'allocation d'intégration comme un revenu et qu'elle calcule son aide uniquement sur base de l'allocation de remplacement. Cela peut se faire mais n'est pas une obligation. Info d’un président de CPAS qui a refusé l’aide pour ce qui me concerne car n’applique pas, dans son CPAS le calcul de l’aide sans tenir compte de l’allocation d’intégration : trop de demandes d’aides à gérer. D’autres CPAS l’appliquent : à Courcelles, par ex.
- la plupart des chercheurs d'emploi handicapés sont sous l'allocation d'insertion, donc seront exclu d'office fin 2014;

Article 2 une interpellation de Zoé Genot, ce lundi, à la ministre de l’emploi ::
Alterécho - interpellation Zoé Genot

Article 3 : une bonne explication des législations actuelles et des politiques régionales en matière d’emploi et de handicap :
Alterécho - Législation travailleurs handicapés

On ne fait pas grève pour boire du café ('Wir streiken nicht, um Kafee zu trinken')

Traduction et résumé:

A Berlin, grève d'avertissement des enseignants contractuels.

Ils exigent le même salaire que leurs collègues statutaires. Comme la contractualisation se généralise dans tous les Länder, les prochaines grèves pourraient également se généraliser.

Précisons que, à la lecture de l'article, il apparaît que le phénomène de contractualisation touche aussi bien le primaire que le secondaire.



Lien en allemand:

Jungewelt - Streiken für Gleichbehandlung

Mise en perspective:

Nous insistons pour que le salaire soit lié à l'individu et plus à la prestation (horreur du XIXe) ou au poste (horreur du XXe). Le statut de contractuel constitue un recul évident par rapport au statut de fonctionnaire. Ce dernier est un droit à généraliser: c'est la qualification de la personne qui crée son salaire et non une quelconque soumission à un léonin contrat d'emploi.

Modestement, nous suggérons à ces enseignants de changer de mot d'ordre, de remplacer leur 'A travail égal, salaire égal' par un plus vitaminique 'Un statut pour tous, gardez le contrat pour vos assurances'.

Walmart diminue tellement les heures des employés qu'ils n'ont plus le temps d'assortir les rayons

En lien un article en anglais qui détaille les pratiques managériales du géant de la distribution étatsunien.



Résumé et traduction:

Cette désorganisation est liée à des grèves répétées et à un plongeon des ventes. Il faut dire que ces cinq dernières années, pendant que la compagnie ouvrait 500 points de vente, elle licenciait 120.000 personnes (je crois qu'il n'y a pas de faute de frappe).

Le rapport de force est en train de se retourner aux USA: la compagnie a dû concéder l'assurance santé au bout de 90 jours de travail (contre 6 mois auparavant) mais le compte n'y est toujours pas: la main d'oeuvre de chaque magasin de l'enseigne coûte 1,71 millions de dollars par an au contribuable (en timbres alimentaires ou en assurance médicale) faute de salaire suffisant.

Lien en anglais:
Alternet - Walmart cut employee hours

Bourdieu, la précarité et Air France

Dans la presse patronale, on apprend que Air France va licencier 2800 personnes supplémentaires, qu'elle va avoir recours à la sous-traitance et va geler les salaires.



Lien en français:
Trends - Air France supprime 2800 postes

C'est l'institution de la précarité, du bas salaire, de l'intérim en sous-traitance et la dépression salariale. Ceci nous donne l'occasion de rappeler une intervention de Bourdieu sur le gouvernement par la précarité, par la peur dans l'emploi. Je cède la parole à feu le sociologue.

" Lorsque le chômage, comme aujourd'hui dans nombre de pays européens, atteint des taux très élevés et que la précarité affecte une partie très importante de la population, ouvriers, employés de commerce et d'industrie, mais aussi journalistes, enseignants, étudiants, le travail devient une chose rare, désirable à n'importe quel prix qui met les travailleurs à la merci des employeurs et, ceux ci, (...) usent et abusent du pouvoir qui leur est ainsi donné. La concurrence pour le travail se double d'une concurrence dans le travail, qu'il faut garder, parfois à n'importe quel prix, contre le chantage au débauchage. Cette concurrence (...) est au principe d'une véritable de lutte de tous contre tous, destructrice de toutes les valeurs de solidarité et d'humanité et, parfois, d'une violence sans phrases."

P. Bourdieu, Contre-feux, Raisons d'agir, 2004, pp. 97-98.

Grève des enseignants Grecs

A l'heure où les enseignants grecs se mettent en grève générale, nous vous envoyons une vidéo du printemps dernier qui récapitule les problèmes des producteurs intéressés.
- les salaires sont insuffisants
- du fait de la misère de la population, les conditions de travail deviennent impossibles
- les horaires sont surchargés
- des licenciements massifs sont programmés





Vidéo - commentaires sur la grève des enseignants grecs

Il faut toujours rappeler que le chômage de masse est le corollaire de l'employisme: on menace le producteur de la misère pour dégrader son salaire et ses conditions de travail dans un prurit d'employisme violent.

Une semaine plus tard, le mouvement se poursuit. Les enseignants luttent pour leurs conditions de travail dégradées ces dernières années.

Lien en français:

Huma - Les enseignants grecs ne lâchent pas

Nous saluons ces producteurs qui préparent des casse-croûte pour des enfants sous-alimentés, qui touchent des retraites de 350€, qui font grève, se privant de leurs précieux salaires pour s'organiser, pour se défendre. Tous nos voeux de succès.

Lutte victorieuse des paysans contre la poupée de Monsanto en Colombie

En dépit des violences gouvernementales, le mouvement de masse en Colombie a trouvé écho dans l'ensemble de la société et a fait reculer le gouvernement sur la loi agricole qui ouvrait les marchés à Monsanto. Ce mouvement victorieux avait été initié par les paysans et suivi par toutes les franges de la société touchées par les accords de libre-échange signés par la Colombie.

Cette issue heureuse prouve que rien n'est inéluctable, qu'il est possible de faire reculer les autorités sur les accords de libre échange, même en Europe.



Cette loi interdisait aux paysans de conserver leurs semences pour les resemer l'année suivante.

Le libre échange est la fable qu'on nous sert pour réduire les droits sociaux, comprimer les salaires, supprimer les salaires socialisés, augmenter la pression sur le monde de l'emploi et dégrader les conditions de travail.

Lien, vidéo en anglais:
Real News - National farmers strike

Le Racisme comme mode de management des saisonniers dans le midi

En lien, un article du Diplo de Patrick Herman qui explique les conditions de travail des saisonniers dans le Sud de la France.



Résumé

C'est apocalyptique. Les infractions au droit du travail sont répétées, les salaires misérables et les patrons utilisent régulièrement les différences d'origine pour opposer les travailleurs entre eux.

Les contrats OMI, ce sont les contrats pour migrants, pour saisonniers. En français, ce type de contrat est synonyme de journée de 12 ou 15h, menaces de mort, interdiction de parler aux voisins, etc.

En 2005, une grève à Saint-Martin de la Crau révèle les conditions de logement épouvantables des saisonniers.
 
Lien vers l'article
Diplo - Saisonniers

Lien vers le collectif de défense des travailleurs immigrés dans l'agriculture des bouches du Rhône:
Codetras - Asso des saisonniers (13)

Mise en perspective:

On est presque gêné de mettre en perspective ces existences massacrées, empoisonnées (au sens propre aussi, il n'y a pas que des agriculteurs bio, loin s'en faut), ces travailleurs dans la précarité pendant des dizaines d'années. Ils révèlent l'atrocité de la logique de l'emploi (en économie, on appelle cela la logique de l'offre):
- salaires minimum
- précarité à vie
- absence de droits sociaux, de salaire social
- temps de travail illimité sous la pression de la peur, de l'angoisse
- relations de pouvoir de type esclavagiste entre la main d'oeuvre

Nous appelons à renverser cette logique criminelle que toutes et tous nous subissons à un degré plus ou moins élevé.

Ce qu'ils font à l'un des nôtres, c'est à nous tous qu'ils le font.

Décompte des exclusions des chômeurs en Belgique


Nous vous faisons suivre des clichés que le réseau Riposte-CTE, notamment, fait suivre autour de l'épouvantable plan d'exclusion du salaire de milliers de chômeurs en Belgique. Ce plan va accentuer la misère des plus pauvres dans ce pays, va défausser sur l'impôt la charge qui incombait à la valeur ajoutée de l'entreprise et éloigne la perspective de la reconnaissance de la valeur produite hors emploi pour les producteurs.


Ce plan va économiser des cacahuètes à l'échelle du pays. L'argument financier est de toute façon fallacieux. Par contre, l'enjeu du salaire et du statut de producteur des intéressés est au centre de ce qu'il se passe. La pression sur l'emploi, sur les conditions de travail constitue un autre enjeu.

Nous appelons à l'abrogation de ce plan inique (radin, immoral et sadique),
nous appelons à la constitution d'une force politique ou social sur base de la monstruosité du harcèlement des chômeurs, de l'exclusion de handicapés ou d'invalides,
nous appelons à la socialisation du salaire, à la reconnaissance politique du producteur,
nous appelons à la démocratie dans l'entreprise,
nous appelons à la liberté de travail, à l'abrogation de l'employage, de l'employisme et de l'emploi.

Puis, rappelez-vous, ce qu'ils font à l'unE d'entre nous, c'est à nous tous qu'ils le font.

Grève dans le textile au Bangladesh

Nous apprenons que les ouvriers, que les ouvrières du textile font grève pour réclamer un salaire minimum (de 78€ par mois).



Si la somme peut paraître dérisoire en regard de la valeur ajoutée créée par leur travail, nous tenons à exprimer notre solidarité entière envers ce mouvement, nous tenons à saluer le courage et la ténacité des grévistes dans un pays où la grève ne fait pas partie des actions anodines de la vie.

Ils se battent pour du salaire, ce qui est au centre de nos préoccupations sur la plateforme,
ils se battent pour moins d'emploi - moins de temps de travail - ce qui est également au coeur de notre démarche,
ils se battent pour leur dignité, pour le statut universel du producteur, nous les appuyons pleinement.

 FranceTV - Grève au Bangladesh

Rappelons que ces grèves coûtent des jours de salaire à des ouvrières notoirement sous-payées, qu'elles se font à leurs frais.

Et n'oubliez pas, ce qu'ils font à l'un d'entre nous, ils le font à chacun d'entre nous.

Accompagnement des chômeuses en Belgique

Depuis la constitution du nouveau gouvernement belge, les règles de fonctionnement du chômage ont changé. Les allocations d'attente - celles que recevaient les chômeurs et les chômeuses n'ayant pas suffisamment travaillé - sont devenues des allocations d'insertion et sont limitées dans le temps.

J'ai entendu parler d'un cas concret dont je vous fais part pour mesurer la portée de ces mesures vexatoires. Une femme mariée quelques années percevait des allocations d'attente (allocations de chômage pour les producteurs qui n'ont pas suffisamment travaillé dans l'emploi), puis, grâce au gouvernement Di Rupo (PS), cette femme a ensuite reçu des allocations d'insertion qui, toujours grâce à ce gouvernement, vont lui être coupées dans un mois ou deux.




Le hic, c'est que cette femme s'est séparée de son conjoint et n'aura donc plus de ressources dans peu de temps alors que, avant que ce gouvernement ne réforme les règles d'obtention des allocations de chômage, elle aurait pu les conserver. Pour conserver des ressources, elle aurait dû demeurer avec son conjoint qu'elle n'aimait plus.

Ce cas dramatique illustre le fait que la sécurité sociale permet une liberté familiale ou, pour le dire autrement, la casse de la sécurité sociale, du salaire social, sonne un retour de l'ordre moral, sonne un recul sur la question de l'égalité homme-femme: une famille unie à travers tout dans laquelle la femme doit rester dans le giron marital faute de quoi elle sombre dans la misère.

Il faut en tout premier lieu individualiser les droits au salaire, les généraliser et les rendre inconditionnels, sinon, le conjoint sans travail sera toujours mis à la merci du conjoint avec un salaire.

La socialisation du salaire ouvre des portes, permet de vivre la liberté autrement que dans des discours creux, ronflants, elle peut permettre à une égalité de fait entre les hommes et les femmes.

Raison de plus pour en mesurer l'intérêt et pour la défendre. N'hésitez pas à faire suivre le message à votre antenne PS - SPa locale et sa section femmes-féministe.

Programme du PS en 2012, curieusement, on lit 'égalité homme-femme'


N'oubliez pas,

Ce qu'ils font à l'une d'entre nous, ils le font à chacun d'entre nous.

Médecine pour le peuple ou la santé contre l'emploi

La médecine pour le peuple

Nous signalons à nos sympathiques lecteurs l'existence d'un groupe de médecins belges qui prennent parti dans la guerre sociale en cours. Ils prennent parti pour les producteurs, étudient les nuisances de l'emploi et défendent la santé des producteurs. Il ne sera pas question sur ce site de leurs liens éventuels avec un parti politique (liens que la plateforme ne partage pas, nous sommes indépendants de tous les partis, de tous les syndicats et dépendants de tous les producteurs), seuls nous intéressent leur travail scientifique et leur engagement du côté des producteurs dans la guerre qui leur est faite au nom de l'emploi.

Si vous êtes producteur belge en proie à du harcèlement professionnel, si vous êtes en proie à la dépression du fait de votre (absence d')emploi, n'hésitez pas à les contacter. La jonction entre la santé, le politique et l'employisme est une opération qui demeure délicate, même dans les milieux les mieux intentionnés.



Le lien du groupe en français:

Médecine pour le peuple - Dossier travail et santé

et en néerlandais:

Geneeskunde voor het volk

On découvre de nombreuses études santé-travail passionnantes sur ce site. Par exemple, un article,

Un patient qui a perdu son emploi quatre fois plus exposé aux maladies mentales

qui explique le lien entre les licenciements et les maladies mentales.

Mise en perspective

L'emploi monopolise l'activité, ce qui permet aux employeurs de menacer les producteurs de mort sociale à tout moment. Cette mort sociale provoque des maladies mentales (cf. l'article sus-cité). De notre point de vue, c'est le lien entre activité professionnelle et emploi qui est mortel, qui confère aux propriétaires le droit de vie et de mort sociale sur les producteurs.

Comment, en effet, ne pas subir comme un malédiction l'absence de projet, l'absence d'importance sociale, le déclassement, l'inactivité forcée? Nous répétons l'importance de l'activité et du salaire hors emploi. Les producteurs se passent aisément d'investisseurs et, avec eux, de maladies mentales, de management par la haine, de soumission servile, d'ordre arbitraire, de conflits moraux, etc.

Propagande insidieuse dans la presse dite alternative






On m'a dit de vous transmettre cette abominable couverture. Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles

1. Que les chômeurs ne sont pas un coût, que leurs indemnités de chômage augmente la valeur ajoutée. Si les prestations de chômage disparaissent, elles disparaissent du PIB.

2. Que la sécurité sociale n'a rien à voir avec l'Etat. La première se finance par la cotisation sociale sur la valeur ajoutée alors que le second se finance sur l'impôt après la répartition première entre les profits, les investissements et les salaires. L'Etat est un ensemble d'institutions payées par l'impôt, la sécurité sociale est UN SALAIRE, notre salaire.

3. Que la stigmatisation odieuse de cet article soumet à la vindicte les parties les plus fragiles des producteurs. Cette stigmatisation est insultante, contre-productive et divise les producteurs. Pourquoi ne pas dire, à ce moment-là et pour pousser l'odieux jusqu'au bout, que les vieux, les malades ou les enfants sont des coûts soi-disant pour l'Etat.

4. Que le journalisme, c'est de l'information, pas de la propagande et encore moins de la propagande patronale quand on se veut un journal de gauche.

5. Que, en Belgique, le budget total du chômage tourne autour de 7 milliards d'euros par an, soit 2% du PIB ou 8% du budget de la sécu. Cette somme inclut aussi bien les prépensions dans le privé, les frais de fonctionnement de l'ONEm ou les chômages-intempéries dans la construction. Cette somme n'est pas un coût puisqu'elle ne profiterait à personne si elle disparaissait. En outre, comme les chômeurs dépensent leurs allocations, cette somme repart dans l'économie où elle constitue la valeur ajoutée.



Nous rappelons à tous nos lecteurs, à toutes nos lectrices, que les chômeurs sont une formidable richesse humaine pour la collectivité, que l'économie doit servir au mieux les humains pour qu'ils disposent tous de ressources et qu'ils puissent épanouir leurs talents. Nous dénonçons le journalisme de caniveau qui dénonce à la vindicte publique les gens les plus fragiles, les plus pauvres, ceux qui n'ont pas à accès aux médias aux mains des puissants.

Un ami, un complice, propose une version absurde du torchon:


Est-ce que ce sont les Belges qui coûtent à leur Etat ou l'inverse? Je ramasse les copies dans une demie heure, bon travail.

La productivité diminue le salaire et l'activité par la pression de l'emploi

Je vous mets en ligne un rapport du Massachusset Institute of Technologie (MIT). On y apprend que les gains de productivité ces quarante dernières années ont handicapé les producteurs en faisant pression sur le marché de l'emploi.

Il s'agit d'un paradoxe récurrent (sans vouloir vexer les chercheurs de l'illustre institut): les gains de productivité diminuent les besoins de main d'oeuvre, cette diminution fait pression à la baisse sur les salaires, augmente le chômage.

C'est ce qu'on appelle un crise de surproduction (comme, par exemple, dans les années trente ou comme les décrit Emile Zola dans Germinal, ou Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes). Le chômage créé par les gains de productivité contracte les salaires, donc, et, ce faisant, contracte la demande, ce qui provoque une surproduction, des licenciements et ... un chômage de masse. C'est ainsi qu'on a brûlé le blé dans les locomotives dans les années trente aux USA alors que des gens y mouraient de faim.

L'étude du MIT constate la disparition de la classe moyenne du fait des gains de productivité.

Un gain de productivité n'est pas nécessairement issu de la technique, il est aussi dû à de nouvelles techniques de management. Nous avons alors un producteur maltraité quand il a un emploi, poussé vers le chômage par le fait qu'il devienne davantage productif et hanté par la misère alors que, globalement, on produit plus qu'il ne faut.

A la plateforme, nous nous battons pour le salaire (ce qui solvabiliserait les marchés) et contre l'emploi (ce qui fait exploser la productivité de manière contre-productive et empoisonne l'existence des humains et de leur environnement).

Mais, enfin, si le MIT le dit ....

Lien en anglais:

MIT - Technology is destroying job

Les exploitations paysannes noyées en Colombie

Un article en lien vous explique la situation des paysans contre un projet de barrage en Colombie.

Résumé et traduction:

Plus de 1500 paysans vont être déplacés dans le cadre du projet de barrage El Quimbo. Le gouvernement sert de fonctionnaire à la multinationale Emgesa, porteuse du projet hydro-électrique.



8586 hectares seront inondés dans un pays où la répartition des terres agricoles est un enjeu majeur pour les paysans.

Ce projet laisse la population concernée sans travail, sans ressource.

L'armée lie la population concernée à la guérilla et maintient un bataillon de 1200 hommes à proximité.

Des producteurs chassés de leurs terres ont décidé de revenir les occuper pour réclamer leur droit au travail.

Le lien en espagnol:

Diagonal - La presa Quimbo Colombia

mise en perspective:

L'agriculture vivrière s'oppose à la logique du profit. Dans une vision anti-employiste, nous privilégierons toujours l'activité paysanne libre - même si elle doit passer par les fourches caudines du marché - à l'industrie électrique assurément 'pourvoyeuse d'emploi' et fossoyeuse d'activité libre.
uno
Ce qu'ils font à l'un d'entre nous, c'est à chacun d'entre nous qu'ils le font.
Lo que hacen a cualquier nuestro, lo hacen a nosostros todos.

La plateforme par thèmes et mots clés, et par ordre alphabétique

PLATEFORME CONTRE L'EMPLOI
ATLAS
ABECEDAIRE
FIGURES
Infos
Secteurs d'activités
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Acrimed
additifs
aide
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amiante
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après
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Arendt
Areva
article 63§2
artiste
austérité
auto-gestion
banque 
Banque Mondiale
barbarie
Boltanski
Bourdieu
budget
burn-out
cadre
capital
capitalisme 
Carles
catholicisme
Charlie Hebdo
Chiapello
chômage
Chouard
CNR
Collectif sans ticket
colonialisme
communauté 
compétence
concurrence
conflit
consommation
contrôle ouvrier
cotisation
crise 
Croizat
dette
Deepwater
Dejours 
dépression
Dès
désir
dimanche
Disney
démocratie
dépression
détaché
développement durable
droit
écologie
économie
éducation
effondrement
élection
Electrolux 
emploi
employabilité
employisme
enclosure
enfant
Engels 
enseignement
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esclave
exclusion
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famille
femme
féminisme
fiscalité 
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fonction publique 
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V
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