La grève a créé un tiers du PIB

Nous rappelons à nos courageux lecteurs, à nos courageuses lectrices, que la grève a arraché, a inventé, a créé les congés payés, les allocations familiales, que, en Belgique, c'est sous la pression d'une grève générale armée que la sécurité sociale a été fondée.



La grève - outre l'évident héroïsme des gens qui renoncent à leur salaire individuel pour le bien commun - est, du point de vue économique, une création de valeur ajoutée (à peu près un tiers du PIB est le fruit de grèves) mais c'est aussi un formidable investissement, une occasion de conquêtes salariales formidables.

Évidemment, on se surprend à rêver d'une grève qui conquerrait la propriété d'usage, qui congédierait employeurs et propriétaires lucratifs encravatés avec plus ou moins d'élégance dans les musées des incongruités historiques.
Mais la chaleur de la lutte nous rappelle que nous pouvons créer d'autres pratiques économiques, nous pouvons vivre ce mouvement de la grève, nous pouvons tout interrompre.
Et donc tout construire. Et c'est bien à la conjuration de cette puissance que s'emploie le fatalisme d'une certaine presse.
Courage à toute et à tous et, si la grève vous occasionne des désagréments, puissiez-vous inventer des formes de solidarité, de production économique ... sans employeur.