La flexibilité des contrats zéro heure contre la famille

En Grande-Bretagne, les contrats zéro heure (sans engagement horaire de l'employeur) détruisent la vie de famille puisque l'employé est transformé en variable d'ajustement ultime par la flexibilisation. Il doit être disponible tout le temps et, en échange, n'a absolument aucune garantie ni de salaire, ni d'horaire de travail.

Un article de Zoe Williams (en anglais, ici) dans le Guardian fait le point.

  • Résumé et traduction

La discrimination des femmes enceintes s'accentuent avec les contrats zéro heure (ici).

Les pères en contrat zéro heure renoncent à leur congé paternité (contrairement à 80% des pères à haut salaire) et les mères retournent à leur emploi bien avant le délai légal des six mois (contrairement à leurs congénères à haut revenu). Le contrat zéro heure vide de leur substance les congés paternité et maternité.

Il faut savoir que, selon l'étude ici (en anglais), 75% des travailleurs en zéro heure ne savaient pas combien ils toucheraient à la fin de la semaine et 42% étaient prévenus moins de 12h à l'avance de leur prise de poste.

Les travailleurs en zéro heure - un million d'intéressés - sont trop précarisés pour jouir des droits sociaux dont ils bénéficient théoriquement. Ils manquent de moyens financiers pour faire valoir ces droits devant un tribunal.

Si de jure la situation n'est pas assimilable à celle des ateliers du XIXe, de facto, elle s'y apparente.