Le burn-out - statistique et interrogation


Je voudrais qu'un employiste versé dans la pédagogie m'expliquât l'intérêt d'organiser l'activité humaine au détriment de la qualité de vie humaine? Je voudrais qu'on m'explique - comme à un enfant de six ans - pour quoi l'emploi est présenté comme un horizon indépassable, comme source de toute légitimité sociale alors qu'il empoisonne (et pas qu'à moitié, un burn-out, c'est atroce) ses disciples.

Ne s'agit-il pas d'une religion malsaine, ne s'agit-il pas d'une secte qui sacrifie ses fidèles, les contraint par la misère et chipe leur temps, leur ressource, leur joie de vivre, leur vie de famille, leurs liens sociaux?





Nous rappelons que 


le burn-out est dû à une gestion managériale qui entend augmenter la productivité (ou qui entend licencier en s'épargnant des primes de licenciement en poussant les employés à bout)

les maladies qui accompagnent le burn-out empêchent l'employé de travailler parfois définitivement, elles nécessitent des médications coûteuses à charge de la sécurité sociale

le faible bénéfice obtenu par les techniques de torture amenant au burn-out est immédiatement englouti par le jeu de la concurrence

en travaillant vite et mal, on produit des choses mal faites, inutiles ou mal pensées.

Extrait

"Technologia s'est fondé sur un sondage mené auprès de 1 000 actifs. Il en ressort que 12,6 % d'entre eux encourent un burn-out, ce qui, rapporté à l'ensemble de la population, porte le nombre de personnes concernées à 3,2 millions d'actifs.

Le cabinet d'experts, qui est notamment intervenu chez France Télécom après la vague de suicides de 2008-2009, relève que le risque de burn-out, caractérisé par un travail excessif et compulsif, est particulièrement élevé chez les agriculteurs (23,5 %), devant les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (19,7 %) et les cadres (19 %). Viennent ensuite les ouvriers (13,2 %), les professions intermédiaires (9,8 %) et les employés (6,8 %)."


http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/22/plus-de-3-millions-de-francais-au-bord-du-burn-out_4352438_3234.html