À quelques profits malheur est bon

Nous résumons et commentons un article publié dans l'Observatoire des Multinationales sur les conditions de travail dans le textile en Haïti.

Les faits:

- Les usines textiles se sont installées dans les zones franches en Haïti

- Les politiques refusent d'augmenter leurs salaires ou d'améliorer leurs conditions de travail pour tenir face à la concurrence
- Les ouvriers haïtiens viennent d’obtenir une augmentation minimale de leurs salaires, qui sera porté de 200 à 225 gourdes (4,65 à 5,23 dollars). Un montant qui ne suffira pas à leur assurer des revenus décents, et qui est aussi très éloigné des 500 gourdes revendiquées par les travailleurs du textile à l’occasion de plusieurs manifestations de rue au cours du mois de novembre.
- Mais, comme les vols de salaires sont fréquents, il n'est pas certain que les ouvriers haïtiens bénéficient de cette famélique augmentation

- Les usines dans les zones franches haïtiennes emploient 30.000 ouvrières textiles pour de grandes marques essentiellement américaines

- Il y a quelques années l'ambassade des États-Unis est intervenue pour bloquer un projet d'augmentation des salaires

- Suite au tremblement de terre de 2010, une politique de libéralisation agressive a été menée. Zones franches, dispenses fiscales et répression syndicale au programme.

Nous rappelons que la misère d'Haïti s'explique par la gigantesque dette qu'elle a dû régler pour rembourser l'affranchissement des esclaves à partir de 1825 (voir un article de Libération ici). Haïti a dû payer cette dette crapuleuse ... jusque dans les années 1952.

yon aksidan nan youn nan nou
se yon aksidan sou tout moun nan nou