Les actionnaires ont détourné 25 milliards

Ce ne sont pas les patrons qui ont "économisé" cet argent. Ce sont les actionnaires, les propriétaires qui l'ont retiré de l'économie productive en l'amassant sur des comptes virtuels aux Caïmans ou au Luxembourg.

Les profits profitent aux profiteurs.

L'argent n'a pas été économisé, il a été perdu. Il a été perdu comme moyen de stimuler l'activité pour s'équiper d'écoles, d'universités, de crèches, de transports en commun, pour produire de manière plus écologique ou encore (par exemple) pour assurer la transition énergétique. Il a contribué à jeter dans la misère les producteurs qui auraient pu porter l'ensemble de ces ambitions.
Cet argent a surtout été perdu pour l'ensemble de l'économie comme prestations sociales, comme salaires hors emploi, comme possibilité de formes de vie sans employeur.

La ponction de 25 milliards (en France) représente plus de 1% du PIB. Comme cette ponction se reproduit chaque année et qu'elle prive de l'économie une masse monétaire perdue dans des coffres de propriétaires lucratifs insatiables, on peut parler de saignée.

Mais sous la houlette des Macrons, les employeurs et leurs actionnaires vont encore proliférer au nom de ... l'emploi et au détriment de l'économie, des salaires hors emploi.

Voir l'article de Challenge

Extrait
Les exonérations de cotisations de sécurité sociale ont représenté 27,6 milliards d'euros en 2012 (-2,2% par rapport à 2011), dont 25,6 milliards de cotisations patronales, selon les chiffres publiés vendredi 6 décembre par l'Acoss, la caisse nationale des Urssaf.
Ces exonérations, qui représentent 8,9% du total des cotisations dues aux Urssaf, sont notamment destinées à baisser le coût du travail pour les employeurs. L'Etat compense ce manque à gagner pour la sécurité sociale à hauteur de 90%.
En 2012, le montant global des exonérations est de nouveau en diminution (-2,2%), après une baisse de 5,7% l'année précédente.
Les allègements généraux sur les bas et moyens salaires (inférieurs à 1,6 Smic), mis en place à partir de 1993, représentent 80% de l'ensemble des exonérations. Ils sont en baisse en 2012 (-2,3%), sous l'effet notamment de la modification de la législation relative aux heures supplémentaires.

5% de la masse salariale dans le privé

Dans le secteur privé, les exonérations de cotisations représentent 5% de la masse salariale.
Parallèlement, les Urssaf ont encaissé l'année dernière un total de 316,5 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 4% par rapport à 2011.
Cette progression fait suite à une augmentation exceptionnelle de 14,3% en 2011, liée notamment au transfert aux Urssaf du recouvrement des contributions d'assurance chômage et de la cotisation au régime de garantie des salaires.