L'Érythrée, modèle économique de la suicidoise

L'ancienne coalition est morte en Belgique, terrassée par le succès électoral de ses composants - succès assez inattendu, il faut le dire.

Une autre coalition est appelée à régner. Comme nous ne sommes pas en panne d'idées sur la plateforme, nous avons trouvé un modèle économique prêt à l'emploi pour les négociateurs plus employistes les uns que les autres.

L'Érythrée est un pays charmant. Son emblème est jaune et bleu comme

1. L'Europe
2. L'Ukraine
3. Les couleurs des partis politiques appelés araignées.

Ce beau pays se caractérise par un taux de dépenses publiques tout à fait remarquable pour nos libéraux: 27% en additionnant les dépenses de la sécurité sociale et celles de l'État pourtant assez autoritaire. Ce taux correspond d'ailleurs, par hasard, au taux d'électeurs wallons représentés dans le futur gouvernement. On pourrait aussi signaler que le nationalisme est le principal argument d'autorité du gouvernement là-bas, comme c'est le cas du principal parti de la future coalition.

Ce n'est pas tout. L'Érythrée met au travail forcé les faignants, les chômeurs, les jeunes, les travailleurs au moyen d'un service militaire allongé, obligatoire, émaillé de camps de travail forcé et, bien sûr, bénévole.

Mais, mieux encore pour les Ukrainiens, les Européens et les Suicidiens, les salaires sont ridicules en Érythrée (69% de la population sous le taux de pauvreté et salaire moyen à 38$, moins de 30€, encore moins qu'en Ukraine!), ce qui dope la compétitivité de cette nation d'avenir.

Bien sûr, les esprits chagrins diront qu'on retrouve les jeunes en fuite au fond de la Méditerranée, que le pays se classe 180e pays en matière de liberté de la presse sur ... 180, mais on n'a rien sans rien et quand on aime compter, on ne compte pas. C'est que l'idéal libéralo-suicido-européano-érythréen, ça s'assume (et tant pis pour les quelques dégâts collatéraux).

Et puis, il ne faut pas noircir le tableau, l'Érythrée bénéficie d'une assistance humanitaire médicale de ... Cuba.

En tout cas, toutes nos félicitations à la Commission Européenne (ici) et à la suicidoise (ici), toutes deux très appliquées dans la mise en œuvre du progrès érythréen.


Sources:

- le service militaire

Les Érythréens sont dans une situation invivable car leur pays est devenu l'une des pires dictatures au monde. Le président Afeworki considère son peuple, qui est contrôlé en permanence, comme son esclave. Le pays est devenu un immense camp de travail forcé. Le service militaire commence à l'âge de 17 ans et se termine à 50. C'est l'armée qui décide de tout : du métier que les citoyens doivent exercer, de l'emploi du temps et... des sévices qu'il faut subir. Ceux qui s'opposent au régime sont jetés dans des camps disciplinaires. De manière aléatoire, l'armée organise des rafles au sein de la population. Les habitants sont acheminés dans des bagnes pour des vérifications d'identité qui peuvent durer trois ou quatre jours de façon totalement arbitraire. La psychose et la paranoïa tiennent le pays dans son ensemble. Vivre en Érythrée, où l'économie est totalement délabrée, est aujourd'hui un calvaire.
Le Monde 21 janvier 2013 (ici).

- le taux de pauvreté de 69% 

Banque Mondiale (ici)

- le salaire moyen de 30€ (en 2012)

 le Journal du Net (ici)

- prélèvements obligatoires (27,9%) soit à peu près le score électoral du MR

Statistiques Mondiales (ici)

précisons en outre que le pays est surendetté (120% du PIB, ce qui est comparable à la Belgique, la dette court depuis des années et le gouvernement compte sur l'activité minière pour se renflouer, que le taux de chômage officiel est de 7,9%, lui aussi tout à fait comparable à celui de la Belgique). Ce pays est parmi les plus mal classé au monde en terme de développement humain ou pour les revenus par habitants: un modèle de modération salariale libéral.