Notre salaire

Une fois n'est pas coutume, nous sommes d'accord avec les syndicats et les mutuelles quand ils défendent la sécurité sociale et son mode de financement (voir l'article en lien ici).


La sécu, c'est notre salaire. Le politique n'a rien à y faire, les employeurs n'ont rien à y faire. Que dirait-on si le politique ou l'employeur commençait à regarder les dépenses des employés? Ce serait intrusif et déplacé.

Il y a mieux. Les salaires qui passent par le truchement des caisses ont une histoire. Au départ, ce sont des caisses de grève illégales. Sous la pression de la force de ces caisses illégales, les autorités ont encouragé des caisses de sécurité sociales gérées par les mutuelle. Toutes ces caisses, légales, tolérées ou obligatoires fonctionnaient par cotisation. Elles créaient de la valeur économique sans employeur et étaient directement liées aux salaires.

C'est le sens politique de ce salaire-là, indépendant de l'emploi et de l'employeur, qu'il nous faut défendre.

Et étendre.

Et universaliser.

Parce qu'on n'a pas besoin d'actionnaire pour travailler, on n'a pas besoin d'enrichir des propriétaires en leur laissant la gestion de l'économie.

On n'en a pas besoin et on a mieux à faire que sacrifier nos meilleurs années à l'engraissement de propriétaire.
La cotisation a ouvert une nouvelle pratique de l'économie - comme les coopératives l'ont fait à leur manière. Il ne faut pas refermer la brèche, il faut faire tomber le mur.