La condition ouvrière (I)

Le système économique que connaît notre pays [***], par son essence même ne peut considérer le travailleur que comme un objet, une marchandise. Le salaire payé au travailleur sous le capitalisme des petites entités est, en effet, un coût. Il est la contrepartie du travail “acheté” par l’employeur. Aucune adéquation ne s’établit entre la personne qui fournit le travail et son salaire.
Jean Neuville, La Condition ouvrière au XIXe siècle, Tome 1, L’ouvrier objet, Éditions Vie Ouvrière, Bruxelles, 1976, p. 55.
 
Les astérisques entre crochet doivent être remplacées par: “au début du XIXe siècle” et non par “au début du XXIe siècle”. On lit ensuite:
 
Le pouvoir économique, imprégné de l’idéologie du libéralisme économique maintient un régime juridique qui permet à la concurrence de jouer librement sur le marché. Or, cette concurrence “est défavorable aux entrepreneurs mais elle l’est plus encore aux travailleurs, qui en supportent en définitive le poids. Elle conduit les producteurs à abaisser leur prix de vente, mais aussi à comprimer leur prix de revient: pour y parvenir, ils réduisent les salaires, ils embauchent des femmes et des enfants, ils augmentent la durée de travail, etc.
Neuville cite Lassègue, La réforme de l’entreprise, p. 13.
 
 
Bon. Donc la politique de la concurrence libre et non faussée, celle de l’innovation technologique comme libération des pauvres et celle du ruissellement (enrichir les riches pour que les pauvres en profitent, si, si, c’est vraiment ce que dit cette théorie) ne sont pas seulement des fumisteries.
 
Ce sont aussi de vieilles lunes criminelles.